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Chère Léa

de Jérôme Bonnel

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avec Grégory Montel, Grégory Gadebois, Anaïs Demoustier, 2021, comédie dramatique, France, 1h30.


« Après une nuit arrosée, Jonas décide, sur un coup de tête, de rendre visite à son ancienne petite amie, Léa, dont il est toujours amoureux. Malgré leur relation encore passionnelle, Léa le rejette. Jonas se rend au café d'en face pour lui écrire une longue lettre, bousculant ainsi sa journée de travail, et suscitant la curiosité du patron du café. La journée ne fait que commencer. »


Souvent nous reprochons à des films de 2h30 d'être un peu trop longs. Ici, la durée aurait dû nous convenir mais il faut croire que même 1h30 c'est beaucoup pour certains films !


Si Chère Léa est un film, la plupart du temps « gentillet », il est malheureusement trop souvent ennuyeux.

Jonas, le personnage principal, empêtré dans une histoire d'amour en bout de course et des soucis de travail, devrait susciter l'empathie. Malheureusement, on est loin de ce sentiment. Dès le départ, ne comprenant pas exactement ses intentions, ce personnage, pourtant central de la narration, nous a laissé indifférent. C'est bien embêtant puisque tout tourne autour de lui !

Le début de l'histoire est mal engagé.  Qu'écrit Jonas dans ce café, face à l'appartement de celle qui l'a éconduit ? une lettre d'amour pour la récupérer ? une lettre de rupture définitive ?

Le propos est flou… peut-être à dessein…. ou pas ! On saura juste que le patron du café est impressionné par les talents littéraires de Jonas.

Du coup, l'ensemble du film perd tout intérêt.


Durant cette journée d'écriture, le spectateur assiste avec le héros à une multitude de micro épisodes de la vie quotidienne. Chacun de nous a pu, un jour, être attablé un long moment dans un café, et vivre ces moments furtifs. Il ne nous viendrait pas à l'idée de partager avec le monde entier ces bribes de conversation, glanées à la table d'à côté…. Jérôme Bonnell si ! On ne comprend pas très bien si c'est pour faire « plus vrai » en collant au plus près de l'ambiance d'un lieu public où se côtoient habitués et gens de passage ou bien s'il y a un objectif plus précis.

Il ne semble pas que tous ces petits moments aient une influence particulière sur l'évolution de Jonas et le fil du récit. Peut-être sur ce qu'il écrit mais comme on ne lira jamais cette lettre, on en est réduit à faire des hypothèses vasouillardes et bien peu passionnantes.

De même qu'on ne voit pas très bien l'intérêt d'avoir affublé le héros de déboires dans le travail en plus de ses histoires de cœur. À part introduire des péripéties, cela cela n'apportera rien de significatif.


Un personnage, cependant, tire son épingle du jeu, Mathieu, le patron du bistrot, très bien joué par Grégory Gadebois, spectateur comme nous, de cette histoire bancale.

Chère Léa est un film qui se laisse regarder mais qu'on peut tout aussi bien ne pas voir !

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