avec Olivia Colman, Michael Ward, Colin Firth.

Drame, romance, Grande-Bretagne, USA, 2023, 1h56

« Hillary est responsable d'un cinéma dans une ville balnéaire anglaise et tente de préserver sa santé mentale fragile. Stephen est un nouvel employé qui n'aspire qu’à quitté cette petite ville de province où chaque jour peut se transformer en épreuve…. »

Beaucoup de critiques voient dans Empire of light un film sur le cinéma. Si l'hommage au 7e art est indéniable, il est surtout question, dans ce film, des rapports humains comme point essentiel pour le bien-être. Le cinéma, ici, n’est que le décor, témoin d'un lieu et d'une époque.

Le très bel endroit a eu son heure de gloire. Dans les années 1980, deux salles ont été fermées et le magnifique café prend la poussière.

Si les clients se font rares, le personnel entretient les lieux avec amour mais aussi en ayant conscience qu'une page se tourne.

Est-ce la crise économique où l'entrée dans une aire moderne qui font que l'Empire est déserté ?

Ce n'est pas le sujet mais la faible activité fait que les employés vont avoir le temps de se découvrir, notamment à l'arrivée du jeune Stephen.

Avec ses envies « d'un ailleurs » et de découvrir des nouveautés, il va bouleverser la vie d'Hillary. Cette dernière,, très seule, à une vie morne. Sujette aux dépressions, son traitement médicamenteux l'empêche de sombrer mais également de vivre des moments heureux. C'est la rencontre de ces deux êtres, de leur fragilité et de leur passion qui font la beauté de ce film.

La découverte des uns et des autres par le renforcement du lien social est très émouvante. Stephen souffre de la montée du racisme en Angleterre, révélée par la crise. Hillary souffre d'un important déséquilibre psychique.

Norman, le projectionniste, tout autant solitaire ne semble ne trouver de réconfort que dans sa salle de projection dont il est le farouche gardien.

Empire of Light plonge le spectateur dans une ambiance à la fois délicate et mélancolique. Ce beau film est avant tout une ode à l'empathie.