top of page

Inch'Allah un fils

Amjad Al Rasheed

effacer historique.jpg
2
essai4.png

avec Mouna Awa, Seleena Rababah, Hithan Omari,

drame, 2024, 1h53


« Jordanie de nos jours. Après la mort soudaine de son mari, Nawal, trente ans, doit se battre pour sa part d'héritage, afin de sauver sa fille et sa maison, dans une société où avoir un fils changerait la donne. »


Inch'Allah un fils est un beau film sur le difficile  parcours de l'émancipation d'une femme dans une société patriarcale.

Si le spectateur mesure le chemin effectué par l'héroïne, il prend également conscience que le     point d'arrivée est encore bien loin. Chaque bataille gagnée par Nawal pour que sa vie et l'avenir de sa fille ne soient pas sous la coupe d'un homme, n'est qu'un sursis et le dénouement de son histoire n'est qu'un espoir pour l'avenir.


À la mort de son mari, Nawal perd plus qu'un compagnon. Le chagrin sentimental va vite faire place aux déconvenues et à la nécessité de protéger ce qui lui appartient. 

Ses déceptions vont être multiples, au cachotteries du défunt, vont s'ajouter les ennuis financiers.

N'ayant pas de fils, l'héritage de son mari revient à la famille de ce dernier. Si cette loi est appliquée, Nawal perdra son appartement et sa voiture.

Le pick-up devient ainsi un véritable symbole de la lutte pour l'indépendance de cette femme douce et tranquille.

Elle ne sait pas conduire mais ne peut se résoudre à se séparer d'un bien qu'elle estime lui appartenir. Le film souligne l'injustice de la loi et le poids des mentalités qui pèsent sur l'ensemble des femmes, au-delà des religions.


Ce film intimiste n'est pas dénué de suspense. Nawal prend des risques pour mener son combat. La vie est rude pour une femme qui veut sortir du giron d’un homme : frère, beau-frère, prétendant...

Inch'Allah un fils est un beau et touchant portrait de femme même si c'est parfois un peu long.

On assiste à un combat individuel et une révolte personnelle. Ce n'est donc pas une révolution. La loi inique ne sera pas renversée mais c'est un premier pas vers une prise de conscience de la nécessité d'abolir une oppression, une violence systémique et légalisée.

Ce film est émouvant tout en étant plein de rage.

icone retour.jpg
Retour vers l'escapade ou le parcours
bottom of page