avec Jordi Pujol Dolcet, Anna Otin, Ainet Jounoux, 

drame, Espagne, Italie, 2023, 2h00

« Depuis des générations, les Solé passent leurs étés à cueillir des pêches dans leur exploitation à Alcarràs, un petit village de Catalogne. Mais la récolte de cette année pourrait bien être la dernière car ils sont menacés d'expulsion. Le propriétaire du terrain a de nouveaux projets : couper les pêchers et installer des panneaux solaires. »

Carla Simón a voulu montrer la disparition de l'agriculture traditionnelle au profit de l'industrie agroalimentaire.

Le prix bas des fruits rend peu rentable les exploitations familiales. L'avenir des jeunes ne sera pas dans l'arboriculture.

La cinéaste déclare avoir voulu rendre « un hommage nostalgique aux  dernières familles d'agriculteurs qui résistent encore. »

Si l'idée de départ est intéressante, malheureusement, le film n'est pas totalement réussi. On s'ennuie ferme devant ce qui ressemble à un long documentaire auquel il ne manquerait qu'une « voix-off ».

L'opposition entre passé et présent est souligné à quelques moments du film. La famille Solé n'a pas d'acte de propriété des terres qu'elle cultive depuis trois générations, puisque avant, il suffisait d'une poignée de main pour sceller un contrat !

Il n'y aura pas ici de résistance. La seule véritable question sera d'aller ou non travailler à l'installation des panneaux solaires qui vont prendre la place des cultures.

C'est autour de ce dilemme que la famille va petit à petit se déchirer.

Il n'y a pas de combat, juste une colère résignée, une révolte silencieuse.

Le spectateur assiste à la vie quotidienne d'une famille sur un dernier été de récolte. On voit les enfants jouer dans la nature, le ramassage des fruits, le dur labeur physique, la fête du village, les repas familiaux….. Deux heures de vie quotidienne, c'est long, d'autant plus lorsque dès la première minute du film, on sait qu'il n'y a aucun espoir possible ! 

On ressort donc de cette séance, assommé et abattu. Nos soleils manque de rythme et d'ampleur, restant une chronique familiale sans grand intérêt.