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Petit Pays

Éric Barbier

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avec Jean-Paul Rouve Djibril Vancoppenolle,Dayla De Médina, 

1h53, drame, Belgique France, 2020.


« Dans les années 1990, un petit garçon vit au Burundi avec son père, un entrepreneur français, sa mère rwandaise et sa petite sœur.

Il passe son temps à faire les quatre cents coups avec ses copains de classe jusqu'à ce que la guerre civile éclate mettant fin à l'innocence de son enfance »


Un film qui met bien en images les ambiances et émotions auxquelles on était confronté dans le livre.

Placé à hauteur d'enfant, le spectateur vit les événements à travers le regard du jeune Gaby. C'est extrêmement bien vu parce que, comme lui, nous souffrons d'une certaine naïveté, ne comprenant pas les tenants et les aboutissants du conflit rwandais, ne connaissant pas les rancunes et les origines de cette lutte fratricide. L'analyse de cette guerre civile nous échappe.

Ne nous reste que la terrible violence et la vision des traumatismes engendrés par un horrible génocide.

Le film d'Éric Barbier rend compte avec justesse de la montée des tensions et du point de bascule vers l'enfer. Gaby est spectateur de la fin de son enfance liée à la perte de l'innocence. Il assiste à de multiples ruptures : au sein de sa famille, dans le pays d'origine de sa mère, dans son propre pays...

Ses parents ne sont pas loin de la séparation. Gaby et sa petite sœur assistent à des disputes dont ils ne comprennent pas les motivations.

Leur mère voudrait vivre en France, pays dont elle fantasme l'accueil. Elle se voit rétorquer par son mari, qu’en Afrique, grâce à lui, ils possèdent une maison. Riches dans un pays pauvre, ils seraient pauvres dans un pays riche.

Les premiers troubles qui secouent le Rwanda parviennent à la famille comme une rumeur qui ne va cesser d’enfler jusqu'à l'inexorable. Tout est impacté, le conflit déborde du cadre politique. La vie quotidienne est bouleversée, les rapports se tendent à l'école entre enfants, la maison n'est plus un refuge quand les employés sont issus d’éthnies différentes.

La mère de Gaby, touchée directement par le conflit ne pourra plus être d'aucun secours pour ses enfants.

Tous les personnages sont très bien interprétés, chacun développant un aspect de l'histoire du conflit rwandais.

On sort de cette séance de cinéma troublé, on ne comprend pas plus comment tout cela a pu arriver mais on est mis face à une réalité qu'il ne faut pas ignorer.

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