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Vivre

Olivier Hermanus

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avec Bill Nighy, Aimee Lou Wood, Alex Sharp.

Drame, Grande-Bretagne, 2022, 1h 42


« 1953. Londres panse encore ses plaies après la Seconde Guerre mondiale. Williams, fonctionnaire chevronné, est un rouage impuissant dans le système administratif de la ville qui doit se reconstruire.

Il mène une vie morne et sans intérêt, mais tout change lorsqu'on lui diagnostique une maladie grave qui l'oblige à faire le point sur son existence. »


Vivre est un bien beau film !

L'image très soignée participe à l'aspect poétique de cette histoire tout en simplicité. L'ambiance d'une Angleterre codifiée et corsetée des années 50 est très bien rendue.

Costumes et conversations des gentlemen bureaucrates sont uniformisées et ne souffrent aucune fantaisie.


Williams, chef de bureau, veuf, vit avec son fils et sa belle-fille. Sa vie réglée comme une horloge ( Big Ben, bien sûr !) semble dénuée de joie et la complexité des rouages administratifs l'amène à passer son temps à mettre des dossiers en attente.

L'annonce du peu de temps qui lui reste à vivre va le conduire à s'interroger sur le sens de sa vie .


En parallèle, la présence de deux jeunes gens dans son environnement proche, l'incite à changer de vie. Prenant exemple sur la jeune Margaret qui n'hésite pas à quitter un poste « sûr » mais morne, il sera lui-même un exemple pour que le jeune Peter ne perde pas ses illusions.

Il ne faut pas s'attendre à un changement de vie brutal et flamboyant. Williams ne va pas terminer sa vie dans l'exubérance et les folies. Les événements restent crédibles jusqu'au dénouement.


En décidant d'œuvrer sur ce qui pourait paraître, aux yeux des autres, comme  « un petit rien », Williams montre la voie du possible. C'est l'addition des « petits riens » qui font les « grands tout ».

Le film ne manque pas d'humour et est toujours subtil.

Il mêle habilement une douce mélancolie avec l'espoir de ne jamais se résigner.


Le film actuel est la transposition dans le Londres de l'après-guerre de Vivre de Akira Kurosawa de 1952. C'est l'écrivain Kazuo Ishiguro, auteur des Vestiges du jour qui s'est chargé du scénario. On retrouve donc ici avec plaisir une belle sobriété d'où les sentiments ne sont pas absents, ce qui donne un film attachant.

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