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Honoré et moi

Lecoq Titiou

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Édition L’lconoclaste, 2019


«  Parce qu'il était fauché, parce qu'il a couru après l'amour et l'argent, parce qu'il finissait toujours par s'acheter le beau manteau de ses rêves, parce qu'il refusait d'accepter que certains aient une vie facile et pas lui, parce que, avec la Comédie humaine, il a parlé de nous, j'aime passionnément Balzac. »


Titiou Lecoq nous propose une analyse de la vie de Balzac qui sort des sentiers battus.

La lecture de son ouvrage est un véritable plaisir. La réflexion est sérieuse mais le ton est si drôle qu'on a du mal à refermer le livre.


Ceux qui connaissent la vie d'Honoré de Balzac n'apprendront, certes rien de plus, mais l'autrice nous présente le grand écrivain avec un angle de vue très intéressant. Elle nous permet de lire entre les lignes de la Comédie humaine mais aussi de la foisonnante correspondance de l'écrivain et ainsi de remettre en cause certains propos des biographes. 

Le rapport à la mère est décortiqué, mettant en doute qu'elle ait été si « méchante », comme souvent décrite.


Honoré de Balzac est un « poissard ». Il veut être riche et célèbre. Célèbre, il le sera comme il sera autant encensé que critiqué par les cercles littéraires de son époque. Mais riche il n'y parviendra jamais.

Non seulement l'argent lui brûle les doigts mais de plus, toutes les entreprises qu'il créera seront de cuisants échecs qui ne feront qu’accumuler ses dettes.


Si Balzac a toujours été présenté comme un bourreau de travail, capable d'écrire dix-huit heures sur ving-quatre, ce n'est pas pour l'amour de l'art. C'est tout simplement pour survivre.

Dépensant les avances de ses éditeurs avant même d’avoir écrit les premières lignes de l'ouvrage promis, il va passer sa vie à fuir les créanciers. L'écrivain connaît la misère et sait ce que c'est, que d'aspirer à améliorer coûte que coûte ses conditions de vie.

C'est cette expérience qu'il utilise dans son œuvre.


Politiquement très éloigné des révolutions, c'est dans ses écrits qu’il sera révolutionnaire. Notamment en ce qui concerne l'image de la femme dans la littérature.

Fin observateur de la nature humaine, il présentera un panel de personnages plus réalistes que dans la littérature  de son époque.


Avec un humour plaisant, Titiou Lecoq casse le mythe de l'artiste qui ne vit que pour l'art.

Chez Balzac, c'est le contraire ! 

En nous le rendant plus humain, avec sa mauvaise foi, ses calculs hasardeux… l’autrice nous fait apprécier celui qui est devenu aujourd'hui un géant de la littérature.

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