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Le nom sur le mur

Le Tellier Hervé

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Gallimard, 2024


« Je ne suis pas l'ami d'André Chaix, et aurais-je d'ailleurs su l'être, moi que presque rien ne relie à lui ? Juste un nom sur le mur. Chaix était un résistant, un maquisard, un jeune homme à la vie brève comme il y en a eu beaucoup. Je ne savais rien de lui. J'ai posé des questions, j'ai recueilli des fragments d'une mémoire collective, j'ai un peu appris qui il était. »


En découvrant le nom gravé sur un mur de la maison qu'il a acquise, Hervé Le Tellier va retracer une vie mais plus encore, toute une époque.

C'est sous la forme d'une enquête menée par l'auteur que celui-ci nous livre la trop courte existence d'André Chaix : existence romanesque et pourtant si tristement réelle.


Il est un des 13 679 FFI (Forces Françaises de l'Intérieur) tués au cours de la guerre.

André est mort à Grignon, le 22 août 1944 avec six autres jeunes combattants, il avait alors vingt ans. Au gré de ses recherches, Hervé Le Tellier découvre des photographies, des lettres, des articles… qui permettent de raconter le parcours d'un jeune homme qui s'engage dans la Résistance. À travers cette vie, l'auteur interroge l'histoire et ses questions existentielles : l'adhésion au fascisme, l'occupation, le choix de la collaboration ou de la résistance, l'obéissance… 

Ces questionnements donnent lieu à des pages très intéressantes et à une réflexion qui sera à jamais nécessaire.


Cependant, il faut reconnaître que pour le lecteur qui se serait déjà intéressé à ces questions, il n'y a rien dans ce livre de très nouveau. Cet ouvrage pourrait être plutôt une première approche avant de se plonger dans des écrits plus historiques, scientifiques, philosophiques voire même psychanalytiques sur tous les mécanismes de la nature humaine et les horreurs révélées par la terrible période de la Seconde Guerre mondiale.

Le nom sur le mur pourrait être au programme de terminale aussi bien en histoire qu'en philosophie.


Le point de départ du livre est très personnel au point que le lecteur se demande si l'auteur n'a pas, avant tout, envie de parler de lui. Certains liens qu'il tisse avec André Chaix semblent bien artificiels.

Toute cette partie qui justifie la naissance de son projet est moins intéressante que la suite. 

Tout en rendant hommage à un jeune résistant mort pour la France, le livre témoigne d'une période qu'il faut continuer d'interroger et toujours tenter de comprendre.

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