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San Perdido

Zukerman David

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Livre de Poche 2019


« Un matin de printemps, dans la décharge à ciel ouvert de San Perdido, petite ville côtière du Panama aussi impitoyable que colorée, apparait un enfant noir aux yeux bleus. Un orphelin muet qui n'a pour seul talent apparent qu'une force singulière dans les mains. Il va pourtant survivre et devenir une légende... »


Entre fable sociale et récit mythologique, San Perdido est un roman qui au départ m'a semblé étrange avant de devenir envoûtant.

Au premier abord, les indices de vagues éléments « surnaturels » m'ont dérangée car je goûte très peu ce genre littéraire.

Cependant l'action est ancrée dans une réalité si bien décrite que j'ai fini par être happée par cette histoire. Impossible de résister à l'envie de savoir comment toute cette aventure va s'achever.


Yerbo, surnommé la  « langosta » du fait de mains surdimensionnées et puissantes est le fil conducteur de l'intrigue. Autour de lui, plus ou moins proches, gravitent un certain nombre de personnages. On suit tout ce petit monde, de loin en loin de 1949 à 1956.

Le lecteur comprendra au fil des pages les liens qui unissent chacun.

L'histoire est l'occasion de bâtir une terrible description de la société panaméenne. La plus grande richesse cotoie la plus grande misère.

La prostitution semble être le seul moyen pour les jeunes filles d'échapper aux dures conditions du bidonville.

Le palais du gouverneur symbolise quant à lui, la luxure, la corruption et le vice.

Yerbo, tout au long de ses jeunes années va tisser le lien de la décharge sur laquelle il apparaît pour y vivre, aux docks, de la montagne au palais du gouverneur. Ce personnage, muet et au regard qui semble lire en vous, pourrait presque être un fantasme des opprimés.

La justice n'existe pas à San Perdido, le pouvoir est dans les mains des riches. Chez les pauvres la justice est dans les mains de Yerbo. La question qui maintient le lecteur en haleine est : «  jusqu'où cette justice hors-cadre peut-elle s'exercer ? »


Le roman est également l'occasion de faire connaissance avec les Cimarrons. Nom donné aux esclaves noirs en fuite, qui au 16e siècle se sont réfugiés dans les montagnes pour mener une vie libre inspirée des coutumes tribales d'Afrique.

San Perdido est un roman qui sait maintenir le suspense. Le plus souvent de manière habile en nous faisant passer d'un personnage à l'autre. Un peu moins dans la multiplication des passages sensuels, la goutte de sueur entre les seins et les hanches qui ondulent, ça devient vite lassant car très répétitif et guère original.

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