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Underground Railroad

Whitehead Colson

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Albin Michel, 2017


« Cora, 16 ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Géorgie d'avant la guerre de Sécession. Abandonnée par sa mère lorsqu'elle était enfant, elle  survit tant bien que mal à la violence de sa condition.

Lorsque Caesar, un esclave récemment arrivé de Virginie, lui propose de s'enfuir, elle accepte et tente, au péril de sa vie, de gagner avec lui les États libres du Nord.De la Caroline du Sud à l'Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d'esclaves… »


Ce roman qui a été distingué par le prix Pulitzer, est souvent présenté comme un « chef-d'œuvre ». Je n'irai pas jusque-là... Même si je trouve la destinée de l'héroïne, poignante, la réflexion intéressante, le devoir de mémoire de l'histoire indispensable.

La narration n'est pas fluide. Cora, la jeune esclave est condamnée à une fuite perpétuelle pour conquérir la liberté.

Mais qui dit odyssée dit multiplication des lieux et des rencontres. Le risque est alors grand de perdre le lecteur... ce qui m'est arrivé à plusieurs reprises au cours de cette lecture.

J'ai trouvé certains passages passionnants tout en m'ennuyant  ferme assez régulièrement à d'autres moments.

C'est un sentiment très étrange, qui fatalement ne peut donner qu'un avis assez mitigé en bout de course.


Au-delà de l'aspect narratif qui m'a semblé souffrir de certaines faiblesses, le fond est saisissant. L'auteur donne à voir la cruauté et la violence de l'esclavagisme, sans passer par quatre chemins. Les rouages du racisme sont explorés minutieusement. Fuir d'une propriété où on est esclave ne suffit pas, gagner un état libre ne suffit pas…. l'esclavagiste considère ses esclaves comme à tout jamais sa propriété.

À chaque étape de la cavale de Cora, la haine des blancs pour les noirs est un coup de poing pour le lecteur qui reste parfois abasourdi face à des mécanismes d'une pensée primaire et barbare.


Cora rencontrera également quelques blancs abolitionnistes qui ont risqué leur vie pour aider les esclaves en fuite. Ce réseau d'aide est ici matérialisé par une voie ferrée souterraine.

Sa description, avec ses gares cachées, la descente dans l'obscurité, ses wagons bruyants... illustre parfaitement bien le cheminement vers l'inconnu, la frayeur du fuyard qui a quitté l'horreur mais ne sait pas ce qui l'attend au bout du tunnel.

« Underground Railroad » est un bon livre, salutaire à une époque où le racisme malheureusement n'a pas baissé les armes.

Malgré tout, la lecture m'a quelque peu déçue par rapport à ce que j'en attendais.

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