top of page

Une vie allemande

Mise en scène de :

Christopher Hampton

piece.JPG
essai4.png


« Ancienne secrétaire au Ministère de la Propagande de Joseph Goebbels,  Brunhilde Pomsel a attendu l'âge de 102 ans pour livrer ses souvenirs. »


Judith Magre, comédienne de 96 ans a une longue liste de rôles au théâtre et une filmographie non négligeable.

Seule en scène, derrière un petit bureau en bois, elle incarne très bien Brunhilde Pomsel qui raconterait sa vie au cours d'une interview.

La vieille dame revient sur ses années de jeunesse et la vie en Allemagne. Née à Berlin en 1911, elle débute comme sténodactylo dès l'âge de 16 ans. Comme la grande majorité des jeunes filles de son époque, elle attend avec impatience l'âge de la majorité pour se libérer de l'autorité paternelle.

En 1933, elle rentre à la Maison de la radio de Berlin et rejoint le parti Nazi. En 1942, elle est engagée au Ministère de la Propagande de Joseph Goebbels.


Christopher Hampton a voulu tracer le portrait d'une femme ambiguë qui, a 102 ans, assurait encore n'avoir rien su de la solution finale.

De ce point de vue, on ne peut y croire un seul instant. On se trouve mal à l'aise devant ce témoignage livré avec légèreté, et parfois même, ponctué de traits d'humour sur une période aussi grave.


À partir du moment où on ne croit pas à la véracité du discours, l'intérêt ne réside plus que dans le questionnement sur la mémoire. Au bout de tant d'années,  Brunhilde Pomsel a-t-elle fini par croire à sa vision de l'Histoire ou, malgré le temps écoulé, continue-t-elle à mentir sciemment ?

On s'interroge également sur l'intérêt et la finalité de rendre public ce genre de témoignage.

Il nous semble que cela participe à dédouaner l'ensemble d'un peuple avec un simplisme déconcertant !

Si le jeu de la comédienne n'est pas en cause, la démarche de la pièce l'est !

icone retour.jpg
Retour vers l'escapade ou le parcours
bottom of page