Escapade en Avignon
Juillet 2016
Nos pièces de théâtre
de Maupassant. Interprètes : Frédéric Jacqot, Lyna Veyrenc, Élisa Birdel
Le signe : Une jeune épouse confesse à sa meilleure amie sa toute première aventure extra-conjugale
Les caresses : Deux regards sur l'acte amoureux à travers une correspondance.
Sauvée : Trop tôt et mal mariée, une jeune femme n'a plus qu'une issue, le divorce
Mots d'amour : Sois belle et tais-toi !
Le bord du lit : Le mari volage adepte des amours tarifés, pris au piège par sa propre épouse.
C'est un agréable divertissement. Les acteurs sont bons, surtout Frédéric Jacquot.
Les mots de Maupassant sont agréables à entendre et souvent assez drôles.
Mais..mais, tout cela ne fait pas dépasser le stade du divertisement bien éphémère. Aussi vite vu, aussi vite oublié, si ce n'est le simple souvenir d'avoir passé un bon moment.
Théâtre L'Archipel, 17 boulevard de Strabourg, 75010 Paris
jusqu'au 17 janvier 2017
de Ionesco. Mise en scène : Catherine Haseux. Interprète : Stéphane Daurat
Un jour, dans la ville, apparaît un rhinocéros. Peu à peu, ils se multiplient et on comprend que ce sont les hommes eux-même qui se transforment...
C'était "le risque" de ma sélection. J'apprécie beaucoup les oeuvres de Ionesco mais reconnais aussi que selon le jeu et les partis pris scéniques, cela peut être atroce !
Ce rhinocéros a tout gagné. L'acteur est fantastique. Il passe d'un rôle à l'autre avec une aisance et une précision remarquables. Son énergie ne laisse pas la mondre place à l'ennui .
Actuellement au Théâtre de l'Essaion
6 rue Pierre au Lard 75004 Paris
Tous les lundis 19h30 jusqu'au 23 janvier 2017
Mis en scène : Manon Montel. Interprètes Stéhane Dauch, Jean-Christohe Frèche, Manon Montel
1830, Hugo est le porte-drapeau du rRomantisme, Sand, celui du Féminisme et Balzac invente le Réalisme.
Tels leurs héros, ils sont tourmentés et rebelles.
Leur vie privée est une source intarissables d'anecdotes, de combats politiques et de passions amoureuses.
Comme c'est beau la littérature ! Comme ils sont beaux les mots de nos écrivains du XIX ème siècle ! Comme presque 200 ans plus tard, ils nous parlent leurs combats : féminisme, pauvreté, enfermement, République...
Si Balzac nous paraît peu sympathique par ses idées, l'acteur qui l'incarne est excellent. Celui qui joue Hugo semble moins à l'aise que ses partenaires et nous donne à voir un écrivain plus froid que l'image qu'on s'en faisait.
Un grand merci pour une de mes tirades préférées de "On ne badine pas avec l'amour" dont les mots empruntés par Musset sont rendus à Goeges Sand
de Florence Camoin. Interprètes : Alexis Moncorgé, Olivia Demarge, Anna Stelvan
Adaptation du roman d'Émile Zola. La naissance des grands magasins, la mort du petit commerce. Les rapports de classes : la bourgeoisie , les acheteurs, Octave Mouret, les pauvres : les vendeurs et les commis
Une pièce honnête qui fait passer un bon moment. Les acteurs sont très bons du plus grand au plus petit rôle. Les décors sont superbes, entre accessoires et projection d'images sur de grands paravents. On se croit vraiment dans un frand magasin des années 1900.
Malgré toutes ces qualités, si le moment passé "au bonheur des dames"est agréable, cela ne suffit pas pour être totalement emporté. Il n'est pas aisé de rendre compte sur une scène en 1h30 de toutes les facettes d'une oeuvre littéraire de Zola.
dAlbert Camus
Mise en scène : Denis Randet. Compagnie "Et plus si affinités et la Compagnie des Barriques"
Interprétes : Luc Baboulène, Christophe Charrier, J.H. Courtassol, M.L. Girard, Aurélien Couas, J.M. Hublin, Philippe Pierrard.
Vous êtes le 21 août 1944 à Paris. C'est l'insurrection. Vous pénétrz dans la Rédaction du journal clandestin "Combat".
Albert Camus, Pascal Pia, les journalistes et les ouvriers s'interrogent. Le journal va -t-il pouvoir paraître au grand jour ? La liberté d'expression sera-t-elle réelle ?
Belle mise en scène, un décor qui met tout de suite le spectateur au coeur de l'époque : machines à écrire, bureaux en bois, fouillis de papier, on écrit sur des carnets, la bande son nous installe dans Paris insurgé.
Les acteurs ont un jeu inégal, mais sont plutôt bons dans l'ensemble. Mention spéciale pour celui qui joue Pascal Pia.
C'est une pièce intelligente qui permet de revoir ou d'apprendre des choses sur la libération.
Certains propos restent d'actualité : la liberté de la presse vis à vis des financiers..... Du coup, comment faire vivre un journal indépendant ? Quels lecteurs intéresser quand on a pas de ligne politique claire et définitive ?
"De la résistance à la révolution", la pensée de Camus évolue " de la résistance à la révolte"
Pièce très intéressante qui fait réfléchir
De Bertolt Brecht
De Bertolt Brecht
Compagnie 21
Interprètes : Sophie Berneyron, Émilie Hamou, Yan Richard, Tristan Willmot
Le monde est en crise. Malgré tout, Washington Meyer trouve un emploi. La veuve Queck quant à elle perd le sien et se retrouve à la rue.
Que se passe-t-il si le premier s'inquiète du sort de la seconde ?
La révolte gronde autour de la boulangerie de Monsieur Meiniger qui entend bien coûte que coûte, garder son gagne-pain...
Quatre bons acteurs, une mise en scène dynamique et originale, un propos qui a du sens !
Si pour le moment, ce n'est pas mon coup de coeur, c'est ce qu'on appelle tout de même une bonne pièce.
Quelques critiques tout de même : certaines mimiques et quelques répétitions pourraient être évitées, ainsi quinze minutes de moins feraient gagner en émotion et en intensité cette pièce engagée.
de Christell Derré. Interprètes : Chritelle Derré, David Couturier, Martin Rossi
Résumé "officiel" : Gisèle est née dans l'Islam. Elle a choisi la France pour pouvoir avoir le droit d'aimer. Avec ses mots, ses croyances, elle raconte son histoire, sa vie, ses combats et questionne notre humanité.
Il ne faut y aller pour les deux premières phrases de la promotion car sinon la déception est assurée.
Au bout de cinq minutes, on ne comprend pas pourquoi Gisèle est venue librement en France puisque sa famille et celle de son futur époux ont accepté leur union. De même que son rapport à l'Islam est éludé. Elle ressent presque de la joie lors des attentats du 11 septembre puis en observant une petite famille de blondinets, elle prend conscience que les occidentaux ne sont pas ses ennemis !!
On comprend sa vie dans la guerre mais pas sa vie dans l'Islam. On ne comprend rien à son cheminement qui l'aurait poussée à se débarasser de la religion! On assiste surtout à un brûlot féministe genre "femen" ( Pourquoi pas, mais ce n'était pas mon choix de spectacle !) qui a peu de sens et dont la mise en scène sert, à une exeption près, à donner une contenance à l'actrice.
d'Éric Bouvrond'
En pleine expansion de son empire, le grand souverain mongol Kublai Khan accueille chez lui un jeune étranger, Marco Polo.
Le jeune voyageur vénitien, après un long et rude périple, est impréssionné en découvrant la puissance de son hôte. Mais il est surtout subjugué par la quatrième et plus précieuse femme du redoutable empereir.
Un très bonne pièce. Les acteurs sont exellents. Costumes et ambiance sonore envoient sans conteste le public au coeur de la Cour de Kublai Khan.
Les débats entre le jeune Marco Polo et le souverain mongol font écho à des débats "modernes" : religion, pouvoir, justice.
Seul bémol, Eric Bouvron nous avait emporté avec ses bruitages dans "les Cavaliers", il nous ravit ici avec son ambiance mongole mais la chanteuse dont les vocalises ne semblent que combler les vides m'inquiéte. A la troisième pièce, qu'en sera-t-il ?
Compagnie Taxi-Brousse. Interprètes : Raphaël Thiéry, Alexis Louis Lucas, Michèle Beaumont, Lise Holin, Jacques Arnould
Sainte Colombe
C'est la fresque de 150 ans de vie ouvrière, déroulée par 25 personnages et jouée par cinq comédiens.
C'est l'histoire de millions d'hommes et de femmes d'une classe qui, en un siècle et demi, a été aspirée dans le tourbillon de la révolution industrielle avant d'être engloutie par la révolution financière.
C'est une pièce à voir tant pour son propos que pour l'originalité de la mise en scène.
Dans le même genre, à ne pas manquer : "A plate couture". Succès à Avignon cet été, je l'ai vue à Paris à la Maison des Métallos,en février 2016.
et jouée par cinq comédiens...
D'après le roman de Philippe Claudel
D'après le roman de Philippe Claudel
Compagnie "Les souliers à bascule"
Interprète : Sylvie Dorliat.
Monsieur Linh a fui son pays ravagé par la guerre, avec dans ses bras, Sang-Diu, sa petite fille, son trésor.
Une histoire d'exil, d'amitié et de folie
Le très bon livre de Philippe Claudel n'avait pas besoin de cette pièce.
Elle n'est pas mauvaise mais n'apporte rien si on a lu le livre.
Avant de voir la pièce, je me demandais comment on pouvait mettre en scène cette histoire sans en dévoiler "le clou".
Réponse : il y a très peu de mise en scène, il s'agit plutôt d'une lecture animée
de Fabio Gorgolini e Fabio Marra
La compagnie Teatra Picara
Compagnie Teatra Picara
Interprètes : Ciro Cesarano, Laëtitia Poulalion, Paolo Craccon Fabio Gorgolini
Le voyage vers la Cour d'une compagnie déchue et proche de la faillite, est interrompu par un accident. On assiste alors aux répétitions du spectacle qui décidera du sort de la Compagnie.
Une fois le spectacle monté, nos quatre comédiens vont-ils être prêts à partir ?
Une bonne pièce à voir avec des enfants.
Quatre bons comédiens, un chouette décor avec cette roulotte qui se transforme au gré des scènes.
Mais voilà, on est dans le burlesque, dans la comédie de farce qui nous semble plus convenir à un jeune public de 9-15 ans.
Au delà de 15 ans, le temps semble un peu long si ce n'est le plaisr de voir son enfant apprécier un spectacle de qualité
Téléchargez l'escapade à Charleville-Mézières en PDF
Pour discuter des pièces....quelques restos
Parmi les innombrables restos fort sympathiques du centre ville, (naturellement avec terrasse où nous pouvons fumer !) nous avons passé un bon moment au Balthazar, sur la magnifique place des Corps Saints.
Chouette endroit pour déguster avant ou après le spectacle, quelques plats simples avec des prix raisonnables.
Les serveurs sont plutôt accueillants et efficaces.
Le NewGround (29 rue Saraillerie) propose également une cuisine provençale sympathique avec un accueil agréable. Situé dans une petite rue, au coeur de la vieille ville, on vous propose des salades ou des formules à prix raisonnables.
Le Potard pour sa part, propose à l'ombre d'un magnifique tilleul ou dans une magnifique chapelle (!!), de déguster des burgers "maison".
19 place de La Principale, Avignon