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Anora

Sean Baker

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avec Mickey Madison, Mark Eydelshteyn, Yura Borisov,

comédie dramatique, 2024, 2h19

Palme d'Or Cannes 2024


« Anora, jeune strip-teaseuse de Brooklyn, se transforme en Cendrillon des temps modernes lorsqu'elle rencontre le fils d'un oligarque russe. Sans réfléchir, elle épouse avec enthousiasme son prince charmant. Mais lorsque la nouvelle parvient en Russie, le conte de fée est vite menacé :  les parents du jeune homme partent pour New York avec la ferme intention de faire annuler le mariage. »


Si Anora se veut inventif dans sa forme et est mené tambour battant dans sa narration, il n'en demeure pas moins peu original quant au fond.

On trouve presque trois films dans dans un, ce qui élargira peut-être le panel des spectateurs qui trouveront leur compte à un moment donné de ce très long film.


La première partie plante le décor et dessine les contours de la psychologie des personnages. Anora, strip-teaseuse,  est vite éblouie par l'opulence dans laquelle vit le jeune Ivan, fils d'un oligarque russe. Leur rencontre est une longue série de scènes qui se répètent à n’en plus finir : sexe, drogue, alcool, fêtes extravagantes …

Le mariage des deux jeunes gens marque le passage dans une deuxième partie.


Apprenant l'arrivée de ses parents, Ivan s'enfuit. C'est alors une longue course poursuite dans les milieux de la vie nocturne new-yorkaise. Anora recherche son tout nouveau mari qui, comme le pressentait déjà le spectateur, est tout sauf un prince charmant. Le seul intérêt de ce deuxième temps fort d‘Anora est l'ambiance qui ressemble à celle des films des frères Cohen : un petit côté déjanté drôlatique.


La troisième partie est plus dramatique mais cousue de fil blanc. Il n'y a vraiment qu’Anora qui pensait que cet amour pourrait bien se terminer !

La prise de conscience de la jeune femme qui espérait pouvoir changer de vie grâce à ce jeune russe, ou du moins grâce à son argent, est assez touchante.

Mais finalement tout est tellement prévisible qu'on finit par avoir de plus en plus de mal à supporter que la fin du film s'étire en longueur sans que cela n'apporte rien à l'histoire.


Certains verront dans ce film une histoire d'amour, une « Cendrillon des temps modernes »…. 

Ce n'est pas ce que nous avons vu. Juste une jeune femme qui veut arrêter son travail de strip-teaseuse, et on comprend bien pourquoi, qui rencontre un jeune abruti, riche et sans valeur morale.


Alors oui, dans toutes les sociétés, les femmes sont toujours les plus fragilisées et exploitées. Oui les oligarques russes sont des gougnafiers. Et… ?

Si on a apprécié le réalisme de la fin, l'originalité de la forme, la démonstration nous a semblé bien longue et fastidieuse pour une lapalissade  !

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