La belle et la meute
de Kaouther Ben Hania
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avec Maryam Al Ferjani, Ghanem Zrelli, 1h40, policier, drame, Tunisie.
Lors d'une fête étudiante, Mariam jeune tunisienne, croise le regard de Youssef. Quelques heures plus tard, Mariam erre dans la rue en état de choc. Commence pour elle une longue nuit durant laquelle elle va devoir lutter pour le respect de ses droits.
Un film dur dont on ressort révolté contre une société brutale, machiste, corrompue. Le film est composé de plusieurs plans-séquences qui vous plongent brutalement dans le calvaire de Nora pour se faire entendre et reconnaître comme victime.
Le viol ne sera pas montrer en images car autant que cet acte traumatisant, c'est ensuite l'indifférence générale, la malveillance, voire même la manipulation psychologique que devra affronter la jeune femme.
il faudra un courage exceptionnel à la jeune Nora pour affronter la meute.
Ce courage lui sera d'abord impulsé par un jeune homme, Youssef, dont on comprend qu'il est un activiste de la jeune révolution tunisienne (à la différence de Nora). Quelques trop rares personnes lui apporteront une aide mais beaucoup d'autres, “la meute”, seront des êtres au pire ignobles, au mieux, indifférents : des policiers violeurs, malveillants, brutaux, des médecins bien peu secourables, des journalistes “légers” quant à leur rôle de contre-pouvoir.
Inspiré d'une histoire vraie “La belle et la meute” est un film parfois victime de lourdeurs, cependant, c'est un bon thriller sociétal glaçant, dont on peine à se remettre.