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Ceux qui travaillent

de Antoine Russbach

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avec Olivier Gourmet, Adèle Bochatay, Isaline Prévost, drame, 1h42, Belgique - Suisse


“Cadre supérieur dans une grande compagnie de fret maritime, Frank consacre sa vie au travail. Alors qu'il doit faire face à une situation de crise à bord d'un cargo, il prend seul et dans l'urgence, une décision qui lui coûte son poste. Profondément ébranlé, trahi par un système auquel il a tout donné , le voilà contraint de remettre toute sa vie en question”

Un film social qui fait l'effet d'un coup de poing. Le constat est sombre, totalement désespérant. Notre société va mal, pour ceux qui n'ont pas de travail, ça on s'en doutait mais a priori ceux qui en ont ne ne vont pas mieux tant ils ont perdu de leur humanité.

Franck est un taiseux mais le scénario est suffisamment bien ficelé pour que, par des moyens détournés, on en apprenne assez pour saisir le personnage.

Issu d'une famille de paysans, il a été élevé selon l'adage « marche ou crève » et dans le silence des émotions.

Sa revanche sur une enfance pauvre et difficile, il la tient dans sa vie professionnelle. Cet homme s'est fait seul, par la force de son travail, parti de rien il a gravi les échelons.

Chez une telle personne, la perte d'emploi dépasse la seule sphère habituelle de la peur de manquer d'argent, l'angoisse de rester au chômage, le malaise face au regard des autres…

Pour Frank c'est plus que cela, c'est le risque d'un effondrement total de sa personne.

C'est terrible ! La décision qui va lui coûter son poste est horrible, faisant passer le profit de la société qui l'emploie avant la vie, Franck atteint le niveau zéro de l'humanité.

Le pire est à venir puisque son seul regret ne sera pas « cette décision » mais le fait de ne pas l'avoir prise assez vite !

Le synopsis nous dit « qu'il sera contraint de remettre toute sa vie en question ». Cela n'est pas tout à fait exact ! Il devient surtout spectateur de sa vie familiale qui nous paraît être un bel échec.

Une femme et cinq enfants qu'il ne connait pas vraiment et pour qui il semble n'être qu' un portefeuille.

Le constat n'est ni réjouissant ni optimiste.


 



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