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Chaplin

Richard Attenborough

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avec Robert Downey Jr, Géraldine Chaplin, Anthony Hopkins

comédie dramatique, Italie, Grande-Bretagne, 1993, 12h23


« Évocation de la vie et de l'aventure artistique de Charlot. Aventure qui débuta à l'âge de cinq ans, le jour où il remplaça, au pied levé, sa mère artiste  de music-hall, atteinte d'une brusque crise de trac. Elle se termina le jour de Noël 1977, à Vevey en Suisse où il mourut à l'âge de 88 ans ».


Si ce biopic est très didactique et pédagogique, il n'en reste pas moins intéressant. Il permet de brosser un tableau assez complet de la vie très riche d'un cinéaste de la première importance dans l'histoire du 7e art.

Le rôle, joué par Anthony Hopkins est celui d'un personnage fictif. George Hayden rend visite à Charlie Chaplin dans son manoir de Vevey en Suisse pour soulever les points d’ombre de l'autobiographie que le cinéaste est en train d'écrire. C'est l'occasion de montrer Chaplin à la fin de sa vie et de mettre en lumière certains épisodes marquants.


De son enfance dans une grande misère, avec une mère psychiatriquement fragile, à laquelle il est très attaché, en passant par ses débuts dans le cinéma et jusqu'à la gloire, le film nous fait entrevoir l'homme derrière l'artiste.

Toujours très drôle, dès le ronronnement du moteur de la caméra activé, Chaplin ne l’était pas forcément dans sa vie privée.

Dans l'intimité, c'est un homme soucieux de son art, préoccupé par la marche du monde et engagé socialement. 


Ses amours tumultueuses ne sont pas cachées, elles lui ont fait mauvaise presse dans une Amérique très puritaine. Chaplin est aussi l'occasion de se plonger dans une période bien peu glorieuse pour le pays dit  « des libertés ».

Beaucoup d'acteurs américains ont souffert du Maccarthysme et ici on voit de quelle manière Charlie Chaplin a été poursuivi par la haine féroce (aveugle et pathétique) de J.Edgar Hoover. Ce dernier ne cesse de voir dans le personnage de Charlot, une critique de l'Amérique et une promotion du communisme.

Jusqu'au bout, le cinéaste ne reniera rien et ne cédera sur rien. Très attaché au pays qui, il en est conscient, lui a donné la possibilité de faire du cinéma, il n'en est pas moins engagé dans la défense des valeurs humaines et sociales…. il fera donc Les temps modernes.

À l'heure où les États-Unis sont plutôt séduits par Hitler, il fera Le dictateur….


On découvre une personnalité sans concession qui se sent obligée de dire dans ses films ce qu'il pense devoir dire du monde qui l'entoure. Son perfectionnisme ne le rend pas toujours aimable. Il préfère la plupart du temps peaufiner à l'extrême ses productions plutôt que de consacrer du temps à sa famille. Seule Oona qui a été son épouse, de 1943 jusqu'à sa mort en 1977, semble avoir été capable d'accepter et même d'accompagner cet état d'esprit.


Le film est relativement conventionnel à l'exeption d'un épisode de la vie de Chaplin tourné à la manière de Charlot.

Certains passages sont très « américains » avec la grande musique et les yeux larmoyants pour jouer sur la corde sensible. À trop jouer ce jeu, la corde manque plusieurs fois de casser.

Cependant Chaplin reste dans l'ensemble un bon film avec un Robert DowneyJr qui semble totalement habité par son rôle.

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