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Un divan à Tunis

de Manele Labidi

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avec Golshifteh Farahani, Majd Mastoura, Aïcha Ben Miled,

1h28, comédie, drame, France, Tunisie.


« Après avoir exercé en France, Selma 35 ans, ouvre son cabinet de psychanalyse dans une banlieue populaire de Tunis. Les débuts du cabinet sont mouvementés... Alors que Selma commence enfin à trouver ses marques, elle découvre qu'il lui manque une autorisation indispensable pour continuer à exercer… »

Un film inégal mais plutôt agréable.

La première partie du film est certainement la plus réussie, bien rythmée, elle pose la problématique très clairement.

Puis malheureusement, l'intrigue s'essouffle. On tourne en rond entre chaque moment intéressant, la cinéaste nous fait l'effet d'avoir meublé son film de gros plans sur l'actrice principale.

Autant le début est soigné, autant la fin est expéditive et bâclée.

Cela dit “Un divan à Tunis” a le mérite d'exister. Sous des allures de légèreté, propre à la comédie, le film pose le problème du malaise des individus qui composent la société tunisienne. Selma se sentait inutile à Paris où on trouve un psychanalyste « à chaque coin de rue ». Ici dans la banlieue de Tunis, elle aura largement de quoi faire.

Si au début les réticences sont nombreuses (n'est-elle pas le docteur des fous ? payer pour parler, quelle drôle d'idée !), très rapidement c'est la queue devant son cabinet. Chaque patient sera l'occasion d'explorer un traumatisme : le poids de la famille, de la culture, l'envie de la jeunesse de fuir un pays qui semble ne lui offrir aucune perspective, le fait religieux…

Les déboires de Selma avec l'administration sont autant de moyens de faire sourire le spectateur tout en dénonçant un abandon coupable des autorités, une systématique corruption à peine déguisée.

Même si l'ensemble du film n'est pas une totale réussite, Manele Labidi a bien raison de sortir du drame habituel et de proposer une forme de contestation sous les traits d'une douce comédie.





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