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Et la fête continue !

Robert Guediguian

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avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Lola Naymark, Robinson Stévenin.

Comédie dramatique, France, Italie, 2023, 1h46


« À Marseille, Rosa 60 ans, a consacré sa vie à sa famille et à la politique avec le même sens du sacrifice. Tous pensent qu'elle est inébranlable, d'autant que Rosa est la seule qui pourrait sceller l'union de la gauche, à la veille d'une échéance électorale décisive, à Marseille. Elle s'accommode finalement bien de tout ça, jusqu'au jour où elle tombe amoureuse d’Henri…. »


Et la fête continue ! a des airs de dernier film. Robert Guediguian semble avoir fait un condensé de tous les sujets qui lui tiennent à cœur : son attachement à la ville de Marseille, l'Arménie, la transmission, la politique, l'engagement, la solidarité. Le cinéaste a voulu réaliser un film « d'Agit prop » précisant lui-même que cela " consiste à parler de tout ce que nous vivons en même temps, à passer du coq à l'âne, à utiliser tous les moyens possibles pour mieu questionner l'air du temps…."

Si la forme est donc entièrement revendiquée, malheureusement cela ne donne pas forcément un très bon film. Chaque sujet abordé est très intéressant mais l'effet si brouillon que le spectateur n'a pas le temps de s'attacher aux diverses situations et personnages.  La narration  papillonne, nous laissant souvent sur notre faim, alors même que paradoxalement, le film souffre de quelques longueurs. On aurait bien souhaité que ces dernières soient comblées par des compléments sur les personnages qui incarnent chacun un thème de société.


Rosa est l'engagée politique qui a compris que la victoire de la gauche est conditionnée à son union. Parallèlement, employée dans un hôpital, son personnage permet de mettre l'accent sur la dégradation du système de santé en France. Elle a 60 ans et est partagée entre ses combats et l'envie de lâcher prise.

La relève viendra peut-être d'Alice, jeune militante dans une association qui  lutte contre le mal logement.

Le fils aîné de Rosa est médecin, engagé auprès des réfugiés.

Le fils cadet est très attaché à ses racines et à la culture arménienne sans toujours percevoir le poids que peut parfois être ce désir de transmission.

Le père d'Alice, libraire, représente la dimension culturelle. Toujours un livre à la main, il trouve dans la littérature un soutien aux aléas de la vie.


Et la fête continue ! est le film le plus optimiste de Robert Guédiguian mais c'est le moins prenant.

À l'issue de la séance, nous avons tout de même été étrangement surpris de prendre plus de plaisir à en parler que d'assister à sa projection ! Cela laisse à penser que si ce n'est pas un excellent film, le propos n'est tout de même pas inintéressant  !


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