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Ma fille

Naidra Ayade

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avec Roschdy Zem, Natacha Krief, Darina al-Joundi,

1h20, drame, France.


Hakim et Latifa ont fuit la guerre civile algérienne au début des années 90 et vivent depuis, dans le Jura avec leurs deux filles : Nedjma 14 ans et Leila, l'aînée partie suivre ses études de coiffure à Paris.

Trois jours avant Noël, Leila annule son retour dans la famille prétextant une surcharge de travail.

Hakim et sa fille cadette partent à sa recherche à travers Paris.

Un premier film intéressant. Certes les maladresses sont assez nombreuses. Les libertés laissées au spectateur dans l'interprétation de certaines situations me semblent faire naître des ambiguïtés que je ne suis pas sûre d'apprécier...

« Ma fille » est une très libre adaptation d'un roman de Bernard Clavel, intitulé « « le voyage du Père ». L'histoire a été transposée dans une famille arabo-musulmane.

Thierry Ardisson, à l'initiative de ce projet de film, pensait rendre ainsi plus forte la réaction du père vis-à-vis de la prostitution de son ainée.

Une fois de plus, je ne trouve pas judicieux de donner l'apanage de la pudeur à certains plus qu'à d'autres !

N'importe quel père serait choqué de penser sa fille coiffeuse pour la découvrir dans le monde de la nuit et ses commerces du corps !

L'aspect sociologique du film me semble peu clair.

Cependant l'étude des liens filiaux est plutôt bien réussie.

Le personnage du père, très bien interprété par Roschdy Zem, est très émouvant. Taiseux et calme, on le sent pourtant s'accrocher à l'image qu'il souhaite avoir de sa fille.

C'est un père présent et pourtant son aînée lui échappe totalement.

Pensant certainement bien faire, voulant faire table rase d'un passé douloureux, il n'a jamais raconté son histoire à ses filles. Peut-être est-ce une piste ?

Il ne suffit pas de vouloir le meilleur pour ses enfants, il faut être aussi dans la communication et faire la lumière sur « d'où l'on vient ».

La présence de la cadette aux côtés de son père à travers les rues parisiennes, servira à soulever ces questions et peut-être à prendre un autre chemin dans les rapports humains au sein de cette famille aimante, ouverte mais silencieuse.

« Ma fille » est donc un film en demie-teinte.


 

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