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Gloria Mundi

Robert Guédiguian

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avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan,

1h47, drame, France

“Daniel sort de prison où il était incarcéré de longues années et retourne à Marseille.

Sylvie son ex-femme l'a prévenu qu'il était grand-père. Leur fille Mathilda vient de donner naissance à une petite Gloria. Le temps a passé, chacun a fait ou refait sa vie…”

Un film assez bouleversant, qui ne va pas nous réconcilier avec le projet de société qu'on nous impose de plus en plus aujourd'hui. Robert Guédiguian dresse un constat tristement amer de notre société et, si on trouve «la barque bien chargée», l'essentiel reste malheureusement très plausible !

Dans cette galerie de portraits brossés à partir des membres d'une même famille, il me semble que les « anciens » sont plus réussis que les représentants de la jeune génération. Il n'en reste pas moins sûr qu'ils sont beaucoup plus attachants.

Ariane Ascaride incarne parfaitement bien la mère (devenue grand-mère dès le début du film) usée par une vie d'un travail physique et inintéressant. Désabusée, Sylvie n'a même plus foi en la possibilité d'une avancée sociale quelconque. Avec son mari, ils forment un couple de travailleurs modestes qui constate et se désespère de ne pouvoir aider leurs enfants.

Les deux jeunes femmes (demi-soeurs), filles du couple, incarnent les différents visages de la nouvelle génération de travailleurs. On retrouve, comme dans le dernier film de Ken Loach, le fantasme de l'auto entreprenariat. Le compagnon de Mathilda se lance comme chauffeur avec son lot de précarité tandis que cette dernière enchaîne les contrats à durée déterminée et se sent (à raison) exploitée.

Face à eux la sœur de Mathilda et son compagnon sont atroces ! Avides, sans scrupules, ils n'hésitent pas à exploiter plus pauvres qu'eux.

L'analyse est fine mais légèrement écornée par certains aspects plutôt inutiles et qui viennent brouiller le propos. Des histoires « de coucheries » restent un peu énigmatiques. Peut-être Robert Guédiguian a-t-il voulu creuser encore plus le fossé entre les générations ? Si tel est le cas, il me semble que c'est un peu hasardeux...

Au centre de ce "tableau social", Daniel qui a passé de nombreuses années en prison est, durant la majeure partie du film, spectateur de notre nouveau monde. Faisant le point sur les changements dans la ville, dans la vie, il peine à trouver sa place dans cette société qui ne semble que reproduire les inégalités et les drames.

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