Les Grands Esprits
Olivier Ayache Vidal
1
avec Denis Podalydès, Léa Drucker, Abdoulaye Diallo,
1h45, comédie dramatique, France
"François Foucault, la quarantaine est professeur agrégé de lettres au lycée Henri IV à Paris. Une suite d'événements le force à accepter une mutation d'un an dans un collège de banlieue classé REP +. Il redoute le pire..."
À voir en famille dans l'optique de se divertir. Le film n'a pas la prétention de faire avancer le “schmilblick”, pas de recette miracle pour résoudre les problèmes de l'école dans les banlieues sensibles. Le film donne quelques pistes mais tout ça est très éphémère, cela ne dure que le temps d'une année scolaire !
Parvenir à faire lire “Les Misérables” à 25 élèves, ce n'est pas résoudre l'échec scolaire. Par contre, c'est peut-être le premier pas de la rencontre entre des mondes qui ne se comprennent pas et se regardent avec défiance.
François Foucault habitué à être écouté lorsqu'il livre son savoir, devra mouiller la chemise. Pour intéresser ses nouveaux élèves, il devra d'abord apprendre à les connaître et trouver des ruses pour leur donner un minimum confiance en eux.
Peut-être que, finalement, le thème du film est avant tout “la confiance en soi” c'est-à-dire l'élément qui permet de se plonger dans ce qui semble insurmontable.
On peut parfois trouver ce film condescendant et n'y voir qu'une succession de clichés.
Malheureusement, chaque scène qui fait fait sourire, je l'ai vécue en classe (ou du moins des scènes similaires) soit entendue de la part de collègues.
Ce n'est, certes, pas le film du siècle mais il me semble qu'il a le mérite de ne pas donner de grandes leçons. De plus, il offre un panorama assez large des acteurs de l'école en milieu difficile : le prof autoritaire qui a perdu en route toute empathie, la prof qui pleure sur son constat d'échec mais qui désire encore trouver le moyen d'intéresser sa classe, l'élève qui ne marche qu'à la note, l'élève dont la famille n'est pas présente.....