Le jeune Karl Marx
Raoul Peck
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avec August Diehl, Stefan konarske, Vichy krieps, 1h58 drame, historique, France
"1844, de toute part, dans une Europe en ébullition, les ouvriers, premières victimes de la révolution industrielle, cherchent à s'organiser devant un capital effréné qui dévore tout sur son passage.
Karl Marx journaliste et jeune philosophe de 26 ans, victime de la censure d'une Allemagne répressive, s'exile à Paris avec sa femme Jenny où ils vont faire une rencontre décisive : Friedrich Engels, fils révolté d'un riche industriel allemand."
Avec son précédent film “I am not your negro” qui revisitait les luttes sociales et politiques des afro-américains à travers les écrits de James Baldwin, écrivain noir américain, Raoul Peck est parvenu à faire un petit chef-d'œuvre, un film qui prend aux tripes, vous touche en plein cœur, et dont la pensée ne vous lâche pas de sitôt.
On est loin du même résultat avec “le jeune Karl Marx” dont la vertu me semble n'être que pédagogique.
Raoul Peck l'a dit avec justesse "Karl Marx a aussi peu à voir avec l'histoire des goulags que Jésus-Christ avec le massacre de la Saint-Barthélemy" !
En ce sens le film est une réussite. Il est bon de rappeler que le communisme est né en Europe avec les conséquences de l'intensification de la révolution industrielle qui développe un nouvel esclavage.
Malgré tout, sur la longueur, on peine à se passionner. Il faut dire qu'il est bien hasardeux de faire un film sur exclusivement des idées.
Les acteurs sont bons, les décors parfaits, mais il manque un petit supplément d'âme à ce film pour le rendre vraiment émouvant.