avec Joachim Phoenix, Vanessa Kirby, Paul Rhys.

Biopic, historique, Grande-Bretagne, USA,

« Le film retrace la conquête acharnée du pouvoir par Bonaparte à travers le prisme de ses rapports passionnels et tourmentés avec Joséphine, le grand amour de sa vie... »

Napoléon reflète la vision d'un anglais qui fait un film pour un public américain ! On s'en doutait, on a même été largement prévenu par la critique, mais parfois il n'est pas inutile de se faire son propre avis.

Le personnage de Napoléon est sans aucun doute sujet à controverses qui semblent bien justifées.

Cependant, certains éléments, selon les historiens, ne peuvent être niés :  une énergie débordante au début de sa carrière, un certain génie militaire, des transformations de la France qui ont perduré jusqu'à nos jours. 

Ridley Scott, lui,  a choisi de nous montrer un homme neurasthénique, affublé de manières ridicules, lorsqu'il est dans l'intimité avec Joséphine. 

Le film initial dure 4h30. En le réduisant drastiquement, le cinéaste semble n'avoir gardé que les scènes de batailles. Il est vrai qu'elles sont grandioses mais leur longueur et leur répétition les rendent inutiles du point de vue de la narration et terriblement lassantes.

Le film étant si réducteur et si loin de la réalité historique que la mention " Biopic " parait peu justifiée. Il est la vision d'un cinéaste qui n'a souhaité faire qu'un film à grand spectacle.

Cela dit, Napoléon a tout de même un mérite et pas des moindres. Il a donné la parole aux historiens dans les médias. Pas seulement des chroniqueurs, des commentateurs, des animateurs…, des historiens, des vrais, qui certes  « n'y étaient pas » comme l’a souligné le réalisateur mais qui ont eux, étudié la question plus en profondeur. 

Ridley Scott aurait peut-être dû se contenter d'une pure fiction ?