Le pianiste
Roman Polanski
2
avec Adrien Brody, Thomas Kretschmann, 2h28, drame historique, Pologne - Allemagne
« Durant la Seconde Guerre mondiale, Wladyslaw Szpilman, le célèbre pianiste juif polonais échappe à la déportation mais se retrouve parqué dans le ghetto de Varsovie dont il partage les souffrances, les humiliations et les luttes héroïques… »
Tiré d'une histoire vraie, ce film est non seulement nécessaire mais aussi bouleversant. Ce n'est pas ici que l'histoire du pianiste Wladyslaw Szpilman, c'est tout autant l'histoire du ghetto de Varsovie.
Et de cette histoire, rien n'est passé sous silence.
On ne peut qu'être touché de constater, une fois de plus, à quel point, vie et survie sont liées au hasard des rencontres dans un monde où la barbarie règne.
Sauvé de la déportation par un juif qui a la folie de croire qu'en se mettant au service des nazis, il échappera à sa propre mort, le héros ne devra sa survie qu'au piano. Soit parce qu'il sera caché par d'anciens amis intellectuels, soit par un SS mélomane (ou conscient de la déroute finale !?).
Durant tout le film, on suit pas à pas l'Histoire : l'instauration des lois antijuives, la création du ghetto, sa liquidation, son ultime soulèvement, le bombardement de Varsovie jusqu'à l'entrée des Russes dans une ville détruite.
La dernière partie du film est sans conteste trop longue. Le spectateur comprend très vite que la survie d'un juif hors du ghetto n'est pas si évidente que ça. Sans le soutien de polonais c'est même impossible. La démonstration est bien menée, qu'elle s'étire à donner l'impression de n'en plus finir n'est pas utile.
« Le pianiste » reste malgré cela un beau film historique d'un puissant réalisme.