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Razzia

Nabil Ayouch

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avec Maryam Touzani, Arieh Worthalter et Amine Ennaji.

1H 59, Drame, France.


"À Casablanca, entre le passé et le présent, cinq destinés sont reliées, sans le savoir. Différents visages, différentes trajectoires, différentes luttes mais une même quête de liberté."


Un bon film en ce qui concerne le fond mais dont on regrette les faiblesses pour ce qui est de la forme.

Nabil Ayouch a voulu embrasser l'ensemble de la société marocaine de 1980 à 2015. N'était-ce pas un peu trop ambitieux ? Où le montage est-il à revoir ? Toujours est-il que cela donne un aspect souvent trop décousu voire même parfois confus.

Cela dit, le sujet est très intéressant. Nabil Ayouch porte un regard pessimiste sur la société marocaine et nous en présente un visage bien inquiétant. Les interdits sont ici plus culturels, qu'imposés par une force religieuse ou institutionnelle. Tous les milieux paraissent atteints par des images et fonctionnements archaïques. On semble pourtant loin de l'État islamique iranien. C'est donc d'autant plus troublant de constater qu'il s'avère normal d'interdire à sa femme de travailler ou de fumer, d'être considéré comme homosexuel si on est fan du groupe Queen, de choisir un partenaire sexuel en fonction de sa religion ... la liste est bien trop longue et passablement déprimante.

Chacun des destins qu'a choisi de nous faire suivre Nabil Ayoub est touchant. Ma préférence va tout de même à l'instituteur d'un petit village de l'Atlas. Son histoire, à la fois belle et triste, est mise en valeur par des paysages majestueux. Son destin est le point de départ de la réflexion du film. Dans les années 1980, l'état entend reprendre le contrôle de l'ensemble du territoire. Cela passera, notamment, par l'école où la langue arabe est imposée et ou certaines matières disparaissent, comme la poésie pour les plus jeunes, où la philosophie et la sociologie pour les étudiants.

Pour Nabil Ayouch, les répercussions de ces changements se font sentir jusqu'à Casablanca en 2015.

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