avec Sylvie Testud, Pierre Palmade, Lionel Abelanski.

Biopic, drame, France, 2008, 1h57.

« “Sur ce sentiment inconnu, dont l'ennui, la douceur m'obsèdent, j'hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse.”

Françoise a tout juste 18 ans quand elle écrit les premières lignes de Bonjour tristesse, un roman dont le succès fulgurant suffira à lancer le mythe de La Sagan. »

On ne verra ce film que pour la prouesse de Sylvie Testud. Cette dernière ne donne vraiment pas l'impression de jouer, mais tout simplement d'être. Elle a réussi à tout capter de Françoise Sagan, sa diction impossible, sa manière de se toucher les cheveux, de pencher la tête, de tenir sa cigarette. C'est très impressionnant et rapidement cela ne devient que le seul intérêt du film.

L'action débute en 1954, à la parution de Bonjour tristesse.

L'époque est joliment rendue et on découvre la jeune Françoise Quoirez dont on voit tout de suite qu'elle ne supportera pas bien les contraintes de la vie. Elle pourra d'ailleurs s'en affranchir avec des sommes folles gagnées très jeune. Le film aurait pu appuyer un peu plus sur l'aspect scandaleux de ce premier livre.

Une fois l'accident de voiture, qui a failli lui coûter la vie, évoqué, le film prend le parti pris de ne montrer que sa descente aux enfers.

On voit bien de temps en temps Françoise Sagan taper à la machine mais cela semble n'avoir guère d'importance.

On assiste à une longue série de scènes d'ivresse, de prises de drogue et autres stupéfiants.

À tel point que cela finit par être lassant.

Bien sûr, cet aspect de la vie de Sagan n'est pas faux mais il est bien réducteur.

Diane Kurys semble avoir oublié que son héroïne a écrit vingt romans, quatre recueils de nouvelles, une biographie, onze pièces de théâtre, qu'elle a collaboré à l'écriture de films, qu 'elle est l'auteur des textes d'une quinzaine de chansons.

Décidément le « sulfureux » finit toujours par l'emporter quand il s'agit de Sagan.

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