top of page

La vie devant soi

Moshe Mizrahi

effacer historique.jpg
2
essai4.png

 avec Simone Signoret, Samy Ben Youb

1977, 1h35, comédie dramatique, France


“ L'histoire de Madame Rosa, vieille habitante de Belleville, et de ses protégés, les mômes, dans un milieu difficile;”


Pour ce film, Simone Signoret a reçu le César de la meilleure actrice en 1978. Le film, lui, a reçu l'Oscar du meilleur film étranger.


Aucun film ne peut remplacer un livre. Dans le roman de Romain Gary, la poésie et la sensibilité du petit Momo prend une grande part.

Ce personnage est très difficile à jouer d'autant plus qu'il l'est forcément par un enfant.

Le jeu du jeune acteur qui ne passe pas très bien au début du film, s'améliore petit à petit... ou est-ce moi qui me suis habituée ?

Simone Signoret est magnifique dans le rôle de Madame Rosa. Survivante d'Auschwitz, ancienne prostituée, elle survit aujourd'hui en gardant les enfants de ses anciennes collègues. Très malade, elle peine à gravir les étages de son vieil immeuble d'un Belleville multiculturel et solidaire.

Une belle ambiance, même si triste, très bien filmée qui nous plonge dans les années 1970.

La pension de Madame Rosa est un symbole de tolérance. Quelles que soient leurs nationalités ou leurs religions, elle accueille tous les enfants au même titre, celui de « fils de putes », tous ayant droit à la même considération.

La vie devant soi invite à dépasser les préjugés.

On y croise un ancien boxeur , devenu femme et prostituée. Elle n'hésite jamais à aider Madame Rosa qui en perdant la santé perd aussi son gagne-pain.

On y croise aussi un proxénète qui se fait passer pour un brillant étudiant aux yeux de ceux de son village africain, un éboueur qui gagne mieux sa vie en crachant du feu, un imam qui connaît autant le Coran que l'oeuvre de Victor Hugo.

Si chacun des mômes de Madame Rosa voit ses parents de loin en loin, Momo lui, n'a personne.

Les mandats qui arrivaient pour lui cesse brusquement sans qu'on ne lui dise pourquoi. Il l'apprendra lors d'une scène, à la fois terrible et drôle.

Entre Madame Rosa, usée qui veut mourir dans son « trou juif »  (une cave aménagée décorée comme dans sa vie d'avant) et Momo le petit musulman, des liens puissants vont se nouer, c'est un amour filial choisi. Momo a la vie devant lui et malgré un démarrage bien difficile, Madame Rosa croit en lui et lui fait promettre qu'il ne se prostituera jamais ni ne deviendra proxénète.

Madame Rosa est au terme de sa vie et dans ces moments d'absence, elle en revit les plus durs moments.

Ces deux-là resteront ensemble jusqu'au bout.


Cette histoire est un concentré des thèmes  chers à Romain Gary. L'importance de la religion est largement moquée à travers des scènes d'un humour féroce. La relation à la mère est omniprésente tout au long du film.

Le droit de mourir est revendiqué et assumé. Momo le défend très justement au nom du « droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ».

Il est vrai que le film a quelque peu vieilli mais la performance de Simone Signoret, les thèmes abordés, ainsi que l'aspect  "témoignage d'une époque" font passer outre certaines réticences.


VOD : https://www.allocine.fr/film/fichefilm-27941/telecharger-vod/


icone retour.jpg
Retour vers l'escapade ou le parcours
bottom of page