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Wildlife. Une saison ardente

Paul Dano

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avec Carey Milligan, Jake Gyllenhaal, Ed Oxenbould,

1h45, drame, USA


“Dans les années 1960, Joe, un adolescent de 14 ans, regarde impuissant, ses parents s'éloigner l'un de l'autre. Leur séparation marquera la fin de son enfance..”

J'entends déjà : “que c'est long... il ne se passe rien...”

Mais on peut penser aussi que c'est un film sensible et plein de finesse. C'est plutôt dans cette idée que je m'inscris, prouvant ainsi s'il le faut que mon soi-disant “anti americanisme” (cinématographique) n'est pas si primaire que ça !

Wildlife fait à la fois preuve d'esthétisme et de profondeur quant au sujet. Certains plans ne sont pas sans rappeler des toiles de Edward Hopper.

Le jeune Joe va sortir de l'enfance en deux temps. Dans la première partie du film; il va petit à petit faire connaissance avec ses parents. Bien sûr, il les connaît depuis toujours mais son regard sur eux va prendre des teintes de réalité. À 14 ans, les parents cessent d'être les héros fantasmés de la petite enfance.

Joe découvre par petites touches, entre deux portes, en saisissant des bribes de conversation, les failles et désillusions de ceux qu'il pensait être les pilliers de sa vie.

Jusqu'à présent, il ne s'était pas interrogé plus avant sur leurs déménagements successifs. À 14 ans il est à même de comprendre que son père peine à conserver un emploi et que son “caractère” n'est pas forcément étranger à cette situation.

La deuxième partie du film est plus brutale. Joe est sorti de l'enfance avec la perte des illusions, mais après tout quoi de plus normal ! Ce qui l'est moins, c'est qu'il va être propulsé dans l'âge adulte par la force des choses.

Ses parents ne le protègent plus du spectacle de leurs échecs. De simple spectateur d'un éloignement de ses parents, il est plongé en plein cœur d'une terrible crise conjugale.

Joe sera tour à tour pris à parti et devra assumer des tâches et des rôles qui ne sont pas ceux d'un adolescent.

Il n'est pas totalement faux que le film est peut-être un peu trop long, mais c'est un beau récit plein de pudeur et de délicatesse.


 

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