Le carré d'or
Joiret Michel
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M.E.O. , 2015
« Depuis le décès d'Hélène, Maxime Dubreuil, avocat renommé au barreau de Bruxelles, peine à donner un deuxième souffle à sa vie. Il néglige ses clients, bâcle ses plaidoiries, chasse la jeune femme qui s'est attachée à lui et, noyé dans l’Aberlour, avec pour guide le calepin du grand-père Émile annoté par le père Stéphane, il erre à travers son cher carré d'or, entre la place Poelaert et l’avenue Louise, en vaine quête de la lumière et des odeurs qui ont enchanté sa jeunesse. »
À part les déambulations du personnage principal dans les rues du « Carré d'Or » de Bruxelles, des informations et anecdotes sur la construction du palais de justice, bien peu d'aspects ont retenu notre intérêt dans ce roman.
Maxime Dubreuil ne se remet pas du décès de sa femme. Cet amour semble avoir été le pilier central de sa vie. La disparition d'Hélène a fait apparaître qu'en dehors d'elle, tous les éléments de la vie de Maxime n'étaient finalement que secondaires : ses enfants, son travail, ses amis…
Plus rien ne semble compter, l'ancien excellente avocat a fait le vide autour de lui. Seul le whisky lui apporte une consolation artificielle et éphémère. Il sombre au même titre que le monde qui l'entoure. Car en parallèle les éléments climatiques se déchaînent : tempêtes, crues, tsunamis, ravagent l'ensemble de la planète.
Le symbole est à double sens : le désastre de la vie de Maxime est le reflet de celui de la terre et inversement.
Le héros continue sa vie qui n’en est pas une, cheminant dans une espèce d'indifférence à la montée des eaux.
Malheureusement l’indifférence a également été la notre. On assiste à la dépression d'un veuf et à la fin d'un monde sans ressentir la moindre émotion.
On traverse cette histoire sans rien en tirer !