Belfond, 2000

« Quand Louise Masterson, membre du prestigieux comité Tiziano est retrouvée morte à Venise, poignardée dans un parterre de lys, les autorités italiennes exigent des réponses immédiates. Le général Bottando dépêche donc sur place son adjointe, Flavia, qui n'aura pas trop de l'aide d'Argyll, son ami anglais, pour démêler une affaire des plus complexes. Car ce n'est plus un, mais deux, puis trois cadavres d'historiens d'art qui sont bientôt découverts…. »

Ce roman est le deuxième volume d'une série policière consacrée au monde de l'art. C'est avec grand plaisir que le lecteur retrouve les trois personnages récurrents de ces enquêtes. Le service des œuvres d'art volées, dirigé par le général Bottando se trouve à Rome. Cette nouvelle intrigue nous mène à Venise ce qui nous permet de nous faire découvrir les tensions entre les différents services de police mais également le caractère bien particulier des Vénitiens.

À Venise, Bottando marche sur des oeufs pour sauver son service aux yeux de la hiérarchie. Flavia, mène l'enquête tout en devant avoir l'air de ne pas la mener. Argyll est là pour ses affaires avant d'être mêlé de plus près qu'il ne le pense à la sordide intrigue du milieu de l'art.

Si on pense que les historiens de l'art ne sont animés que par l'amour de la recherche et la contemplation des tableaux anciens, Iain Pears lève le voile sur des travers moins reluisants.

L'art ayant une valeur marchande, il n'échappe pas aux tentations de malversations. 

Le comité Tiziano est chargé d'authentifier les tableaux de Titien. Le meurtre de l'un de ses membres met en lumière le fonctionnement du comité et les rapports conflictuels en son sein. Les relations sont loin d'être charmantes :  jalousie, rivalité, lutte de pouvoir et d'argent….

S l'enquête concerne des meurtres, il est aussi question d'une série de tableaux de Titien. À ce propos, nos enquêteurs doivent remonter la piste de ce que Louise Materson avait découvert sur ce grand peintre, pour, peut-être, comprendre pourquoi elle a ete tuée.

Si on en apprend plus sur l'art et son histoire, cette lecture est avant tout très divertissante. La plume de Iain Pears est pleine d'humour et ses personnage très attachants. Flavia loin de ses bases romaines peste dans cette ville où elle ne cesse de se perdre. De même qu'elle supporte mal l'attitude des Vénitiens qui parlent « d 'étrangers » à propos de tous ceux qui ne sont pas de la ville, italiens compris !

Nos enquêteurs nous entraînent dans une Venise moins charmante que l'image de carte postale. Le comité Tiziano est une lecture très agréable, un polar intelligent, original et bien mené.