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Devouchki

Remizov Victor

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Belfond, 2019


“À Beloretchensk, en plein cœur de la Sibérie, Katia et Nastia, la vingtaine, lasses de voir leur quotidien s'embourber dans la misère, décident de quitter leur province natale pour les lumières de la capitale.

Elles rêvent d'avenir, d'argent, d'amour... Mais c'est le Moscou de l'argent sale, du mensonge et de la violence qui les accueille."


Difficile de conseiller ce livre sauf peut-être pour ceux qui, après une longue marche à travers Moscou ont envie de se faire bercer par un mauvais “roman-photo” avant de sombrer dans un sommeil réparateur.

Pourtant le début du roman pouvait laisser présager un peu plus d'intérêt.

Le contraste entre Moscou d'un côté le reste de la Russie de l'autre est très fort.

Aucun des deux mondes n'a une idée très réelle de la vie de l'autre. Certaines provinces russes vivent dans une grande pauvreté, soumises à la rudesse du climat, elles sont minées par le chômage, l'alcool, la drogue. Les Moscovites n'ont l'air d'avoir aucune idée de ce que vivent les habitants de ces lieux, les considérant presque comme des sauvages.

Le décor est bien posé.

Katia et Nastia, deux cousines quittent leur village sinistré pour tenter leur chance à Moscou. Leurs motivations initiales sont différentes, la première veut sauver son “petit papa” qui a besoin d'argent pour une opération de la colonne vertébrale, la seconde veut fuir la crasse et l'alcool de sa mère, rêvant d'argent facile.

On sent alors assez vite vers quel simplisme nous entraîne le roman. D'un côté, la gentille Katia, de l'autre la vulgaire et méchante Nastia.

Au final, l'une comme l'autre finissent par taper sur les nerfs. L'auteur accumule les caricatures mais pire encore, les situations et dialogues dignes des plus mauvais romans à l'eau de rose.

La dernière partie laisse perplexe. Le ton doucereux est toujours présent mais les propos distillés en creux me semblent bien inquiétants. C'est réac au possible, l'image des femmes est terrible, l'avortement totalement exclu, la religion est mise en exergue...

“Devouchki est un très mauvais livre dont le seul petit intérêt est de se dérouler à Moscou.

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