Dieu n'habite pas à La Havane
Khadra yasmina
1
Pocket, 2017
"Juan del Monte Jonava ne vit que pour chanter. Au Buena Vista café, en plein cœur de La Havane, sa voix solaire lui a valu le surnom de “Don Fuego”, la Gloire de la rumba.
Or, a presque 60 ans, son étoile s'est ternie.
Le régime castriste lui aussi a vieilli, il s'ouvre au monde, à l'argent, à la modernité. Le Buena Vista a changé de propriétaire et Don Fuego en est réduit à courir le cachet."
Quelle déception pour une lectrice qui a toujours beaucoup aimé cet auteur !
Certes, ce livre se laisse lire, le style est simple et agréable, mais l'histoire est sans grand intérêt.
Don Fuego n'est qu'un vieux beau vaniteux et narcissique dont on ne suit l'histoire que pour le plaisir de traverser La Havane.
Dans “Dieu n'habite pas la Havane”, on effleure la vie singulière sur cette île. Vivent sous le même toit plusieurs générations désabusées pour des raisons différentes. Les vétérans ont perdu leur idéaux, les jeunes gens nen n'ont pas !
La bureaucratie aux arcanes aberrantes et obsolètes est en passe d'être remplacée par un capitalisme qui fera aussi peu de cas des individualités.
Yasmina Khadra aurait pu approfondir tous ces thèmes qu'ils nous laissent entrevoir à travers les pages de son livre.
À la place, il nous entraîne dans un polar peu crédible, mêlé d'une intrigue poético macabre. Don Fuego rencontre une jeune fille qui va bouleverser sa vie mais surtout donner les plus mauvais passages du livre.
Au terme de ma lecture, je n'ai toujours pas compris le sens de leur rencontre, ni leurs aventures abracadabrantesques.
“Dieu n'habite pas la Havane” ne fera pas partie des inoubliables de cet auteur, d'habitude plus inspiré.