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La fortune des Rougon

Zola Émile

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Le Livre de Poche, 2004


L'action du roman se déroule en quelques jours, du 7 au 11 décembre 1851. Mais c'est un moment clé, puisque à la faveur du coup d'État du 2 décembre, le futur Napoléon III va prendre le pouvoir.

Ce « viol brutal de la France » par la bourgeoisie et l'aristocratie pour écraser les classes populaires va favoriser les ambitions des Rougon qui vont devenir des notables du régime bonapartiste.


À propos de ce premier tome de la magistrale série des Rougon-Macquart, Flaubert écrivait à Zola : « Je viens de finir votre atroce et beau livre ! J'en suis encore étourdi.  C'est fort !  Très fort !... Vous avez un fier talent et vous êtes un brave homme ! »


" Atroce et beau ", on ne trouve pas de meilleurs qualificatifs à ce roman.

Dans cette grande est magnifique œuvre qui dessine l'histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire, notre préférence va plutôt vers l’Assommoir, Germinal et La Terre pour n’en citer que trois.

Cela dit, le premier tome reste immanquablement une lecture essentielle puisqu'il pose les origines des haines qui vont peser entre deux familles, sur plusieurs générations.


Tout débute avec Adélaïde Rougon qui aura pour amant….. Macqart. Sa double lignée, la légitime avec son fils Pierre Rougon et la batarde avec Antoine Macquart, cristallisera toute les tares de la société. 

La cupidité et le désir de pouvoir se bâtissent sur le crime. Pour s’élever dans la société, Pierre Rougon est prêt à tout. Il lui faut de l'argent mais aussi faire oublier les origines sordides de sa famille. Poussé par une épouse qui n'est pas en reste dans ce désir d'ascension, Pierre fonde la fortune de sa lignée sur le vol et le sang. Cette violence est le reflet du coup d'État de 1851, sacrifiant la République.


Silvère, neveu de Pierre Rougon et Miettes fille d'un bagnard, sont les symboles de l'idéal Républicain. Leur rêve n'est pas égoïste, ils aspirent à la justice sociale et à une vie meilleure pour tous les travailleurs. Ils seront victimes du bonapartisme et de leur famille.


Émile Zola n'a pas son pareil pour décrire les ambitions mesquines et les vils caractères.

La petite bourgeoisie de province est dépeinte sans concession. La belle écriture de Zola provoque un contraste puissant .

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