L'insouciance
Tuil Karine
1
Gallimard, 2016.
"De retour d'Afghanistan, le lieutenant Romain Roller est dévasté.
Au cours du séjour de décompression organisé par l'armée, à Chypre, il a une liaison avec la jeune journaliste et écrivain, Marion Decker.
Dès le lendemain, il apprend qu'elle est mariée à François Vely, charismatique entrepreneur franco- américain, fils d'un ancien résistant juif."
C'est un livre de destins croisés. On suit chaque personnage : leur passé, leurs pensées intimes, leur présent, en sachant qu'ils vont se retrouver confrontés les uns aux autres à un moment de leur histoire.
Si ce livre n'est pas totalement inintéressant, il est excessif et finit par être lassant. Trop de thèmes à la mode : le pouvoir de l'argent, le racisme, la crise identitaire et j'en passe... Trop long : les personnages de Karine Tuil vivent une vraie « dégringolade » (on retrouve là ce que Douglas Kennedy aime à infliger à ses héros) mais à force d'être accablés par les coups du sort, on se prend à avoir hâte de leur chute finale !
Trop de répétitions : on a parfois l'impression d'avoir déjà lu certains chapitres, on tourne les pages, se demandant si on s'est pas trompé en positionnant le marque page !
Toutefois, si ce roman ne m'a pas ravi outre mesure, il a des aspects intéressants. Il interpelle et nous pousse à nous interroger sur le déterminisme social ainsi que sur la difficulté à échapper à son passé et au-delà même à celui de sa famille .