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Mécaniques du chaos

Rondeau Daniel

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Mécaniques du chaos de Daniel Rondeau, Grasset, 2018


“Et si la fiction était le meilleur moyen pour raconter un monde où l'argent sale et le terrorisme mène la danse ? Ils s'appellent Grimaud, Habiba, Bruno, Rifat, Rim, Jeannette, Levent, Emma, Samy, Moussa, Harry.

Ce sont nos contemporains otages du chaos général, comme nous.

Dans un pays à bout de souffle, le nôtre, pressé de liquider à la fois le sacré et l'amour...”


Cette quatrième de couverture est prometteuse. Je m'imaginais déjà tous ces destins se croiser sous nos yeux pour une démonstration implacable que le monde n'est pas si vaste que ça, que la finance n'est pas si loin des banlieues gangrenées par la drogue, que l'argent de l'art profite au terrorisme...

L'idée est intéressante mais la démonstration échoue complètement.

À vouloir trop en montrer, Daniel Rondeau nous noie totalement dans la masse de ses personnages.

L'écriture est impeccable mais l'intrigue devient rapidement confuse. Les personnages sont beaucoup trop nombreux, on finit par ne plus pouvoir tous les suivre, d'autant que certains sont peu crédibles ou peu intéressants.

L'espèce de nabab qui règne sur la cité frise le ridicule.

Son “guetteur”, un ado qui vit seul caché et qui lit Victor Hugo est peu crédible.

Malgré tout, on va au bout du livre. Pas pour le suspense, car on a vite compris d'où va venir le coup... plus de l'intérieur que de la Libye. Mais parce qu'il est vrai que dans cette multitude de personnages, certains sont parvenus tout de même à nous accrocher et qu'on a des scrupules à les lâcher avant de savoir ce qu'ils sont devenus !

Au final, ce livre est très décevant. Daniel Rondeau nous sert un méli-mélo de tous les faits d'actualité anxiogènes de ces vingt dernières années.


 

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