Véronika décide de mourir
Coelho Paulo
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Collection J'ai Lu, 2013
« Veronika a les mêmes rêves, les mêmes désirs que tous les jeunes gens du monde. Elle a un métier raisonnable et vit dans un petit appartement, s'offrant ainsi un coin à elle. Elle fréquente les bars, rencontre des hommes. Pourtant Veronika n’est pas heureuse. Quelque chose lui manque. Alors le matin du 11 novembre 1997, Veronika a décidé de mourir… ».
Décidément nous avons bien peu de chance avec l'auteur le plus lu au monde. Après avoir
été déçu par la lecture de Hippie, nous ne le sommes pas moins avec Veronika décide de mourir.
Veronika a tout en apparence pour être à peu près heureuse sauf qu'elle ne l'est pas vraiment ! Installée dans une vie très sage, elle a abandonné ou oublié ses rêves.
Son suicide raté la conduit dans un institut. Les médecins lui prédisent une mort imminente. Dans le court laps de temps qu'il lui reste à vivre, Veronika va s'interroger sur le sens de sa vie, sur le choix de sa mort et surtout faire des rencontres qui vont lui ouvrir des horizons qu'elle ne soupçonnait pas.
Sous forme d’une fable, Paolo Coelho met en lumière la difficulté de vivre dans toute sa banalité. Pas besoin de traverser de grands traumatismes pour sombrer dans la dépression ou les envies suicidaires.
Le simple fait d'exister peut-être angoissant, puisque le chemin est une succession de choix et qu'il peut être bien tentant d'abandonner quand il faut lutter.
L'acceptation des différences et d'une dose de folie est également au cœur de cette histoire.
Si toutes ces considérations existentielles ne sont pas inintéressantes, on s'ennuie assez rapidement. On trouve bien quelques originalités, comme le fait que son Institut garde des patients guéris. Ces derniers, par confort, préfèrent rester dans un milieu protégé dans lequel ils ont maintenant leurs habitudes.
Du moment que ces "patients" ont les moyens de payer, les actionnaires ne voient pas le problème déontologique. Entre l'asile et l'hôtel il n'y a qu'un pas !
De même, quelques traits d'humour ne sont pas désagréables, notamment sur la Slovénie « cet étrange pays dont personne, à l'exception de ses habitants ne semblait savoir où il se trouvait ».
Cependant ces rares passages ne font pas un livre bien passionnant. L'ensemble est très moralisateur et truffé de banalités sur le sens de la vie.
Oui, il faut vivre, comme si demain était le dernier jour. Dire ça ou rien c'est un peu la même chose !