Parcours du Palais Royal à l'Opéra
Aller du Palais Royal à l'Opéra Garnier c'est se promener dans l'histoire.
En seulement une avenue, on passe du XVIIe au XIXe siècle, de la royauté à l'Empire, de Molière à Verdi.
Pour visiter ce beau théâtre à l'italienne, il faut aller voir une pièce, La destinée extraordinaire de Sarah Bernhardt ou Edmond. Deux pièces qui mettent à l'honneur l'art de la scène.
Pour l'Opéra Garnier, la visite guidée est indispensable tant ce lieu est grandiose, chargé d'anecdotes et secrets.
Ce parcours sera valable deux ans car en 2027, l'Opéra Garnier va fermer ses portes jusqu'en 2029 pour de grands travaux de rénovation.
Après ce voyage dans le temps, il ne faut pas négliger le voyage dans l'espace.
À mi chemin du théâtre et de l'Opéra, la librairie Voyageurs du monde ravira tous ceux qui rêvent d'un ailleurs.
Ce parcours est donc celui d'un voyage sans être obligé d'aller très loin.
Comme le dit si bien Renaud, " C'est l'amour des livres qui fait qu' tu peux voyager d'ta chambre autour de l'humanité… "
Cela dit les livres et le film présentés ici nous ramèneront à notre triste réalité : l'obscurantisme, la douleur de l'exil, l'exploitation de la misère !
Une visite...
Deux restos...
Café du cadran
1, rue Daunou
75002 Paris
Dans le quartier de l'Opéra, Il est bien difficile de trouver un endroit à la fois agréable et avec des prix raisonnables !
Le Café du cadran offre l'ambiance du bistrot parisien.
Selon la légende du café, ce serait ici que l'expression « Minute papillon » est née, Papillon étant le nom d'un serveur dans les années qui ont précédé la Seconde Guerre mondiale. L'établissement était alors fréquenté par de nombreux journalistes qui toujours pressés appelaient sans cesse « Papillon ! »
Ledit Papillon répondait alors : « minute j'arrive » !
Dans une ambiance Art Déco on peut faire une pause un peu bruyante mais avec une carte un tout petit peu moins onéreuse que dans les alentours.
le premier croque est à 15 € la première salade à 16 €.
Bistrot Richelieu
45, rue Richelieu
75001 PARIS
La déco est assez chic avec un service agréable et décontracté.
C'est plutôt bon mais il faut reconnaître qu'en étant coincé entre le Palais Royal et l'Opéra Garnier… les prix sont loin d'être doux. Il y a peu de choix à moins de 20 €.
Molière dont la statue est toute proche devait peu fréquenter ce genre d'endroit !
Un théâtre
Théâtre du Palais-Royal
38, rue de Montpensier
75001 Paris
Construit dès 1637 sur décision du cardinal de Richelieu, sur l'aile Est du bâtiment du Palais-Royal, ce théâtre est inauguré en 1641. Entre 1662 et 1673, la troupe de Molière et le Théâtre Italien se partagent la scène.
Lully récupérera la salle pour y fonder l'Académie royale de musique qui, suite à un incendie, déménagera en 1871.
Philippe d'Orléans, héritier du Palais-Royal le fait réaménager par l'architecte Victor Louis.
Le lieu voit alors s’édifier, autour du jardin, un ensemble d'immeubles uniformes, comportant des galeries marchandes au rez-de-chaussée, surmontées d'appartements d'habitation.
La salle du théâtre change de place et c'est en 1830 que le théâtre tel qu'on le connaît aujourd'hui, voit le jour.
Transformée en 1880, la salle est redécorée en style néo Louis XV avec ornements et dorures à profusion.
Pour ne pas trop modifier l'architecture de la salle, l'escalier de secours sous forme de passerelle métallique, est installé à l'extérieur; ce qui pour l'époque est révolutionnaire.
Le lieu est chargé de l'histoire de France et de l'histoire du théâtre. En y entrant aujourd'hui, on est plongé dans un beau témoignage du passé.
Une pièce
L'extraordinaire destinée de Sarah Bernhardt
Écrit et mise en scène par Géraldine Martineau
avec Estelle Meyer, Marie-Christine Letort, Isabelle Gardien, Blanche Leleu, Priscilla Bescond, Adrien Melin, Sylvain Dieuaide, Antoine Cholet, Florence Hennequin, Bastien Dollinger
Théâtre du Palais-Royal jusqu'au 30 mars 2025
Sarah, celle qui dormait dans un cercueil, collectionnait les hommes et les animaux, fit un enfant avec un prince, traversa deux guerres, claqua deux fois la porte de la Comédie Française, alla jusqu’à jouer au Far West… tout cela avec extravagance, humour et un engagement sans faille, portée par sa devise « quand même ! »
Une librairie...
Librairie Voyageurs du monde
48, rue Sainte-Anne
75002 Paris
Le lieu est agréable et original. Il y a deux entrées de part et d'autre de la porte cochère d'un immeuble. Une fois à l'intérieur de la librairie, on accède aux deux espaces de vente par une mezzanine.
On est ici dans un univers de voyage, et les ouvrages sont répartis par zone géographique, ce qui est très utile quand on cherche un livre de route avant un départ. Le choix est large : littérature classique et contemporaine, guides, beaux livres, Atlas, cartes…
La librairie organise également des événements tels que rencontres et signatures avec des auteurs.
Trois livres...
Les os noirs de Agnès Jésupret,
Liana Lévy, 2024
« Au crépuscule de sa vie, Clara Ignorante raconte avec nostalgie l’histoire de ses grands-parents siciliens, arrivés en Tunisie pour fuir la misère. Sur cette terre que tous se sont appropriée - colons français, migrants italiens, occupants allemands -, sa famille connaîtra la prospérité puis la déchéance. Et de cette terre seront exhumés les os de son père devenus noirs preuve d'un empoisonnement. Vengeance, trahison ou malédiction ? »
Au soir d'Alexandrie de Alaa El Aswany
Acte Sud, 2024
« À Alexandrie, à la fin des années 50, une bande d'amis se retrouve régulièrement au bar du restaurant Artinos, sur la corniche, pour de longues soirées animées durant lesquelles, l'alcool aidant, ils se plaisent à refaire le monde. Unis par un attachement profond à leur ville - presque un pays à part entière, même pour ceux qui viennent d'ailleurs - ils sont divisés face à l'actualité nationale et au leader charismatique Gamal Abdel Nasser. »
Houris de Kamel Daoud, Gallimard,
Prix Goncourt 2024
« Aube est une jeune algérienne qui doit se souvenir de la guerre d'indépendance qu'elle n'a pas vécue et oublier la guerre civile des années 1990 qu'elle a elle-même traversée. Sa tragédie est marquée sur son corps : une cicatrice au cou et les cordes vocales détruites. Son histoire, elle ne peut la raconter qu'à la fille qu'elle porte dans son ventre. Mais a-t-elle le droit de garder cette enfant ? Peut-on donner la vie quand on vous l’a presque arrachée ? »
Un film...
L’histoire de Souleymane de Boris Lojkine avec Abou Sangaré, Alpha Oumar Sow, Emmanuel Yovanie
Drame, 1h33, 2024
« Tandis qu'il pédale dans les rues de Paris pour livrer des repas, Souleymane répète son histoire. Dans deux jours, il doit passer son entretien de demande d'asile, le sésame pour obtenir des papiers. Mais Souleymane n'est pas prêt. »
... pourquoi pas ?
... vraiment pas mal
... à ne pas manquer
... à fuir !