par la Compagnie L'occasion

« 30 septembre 2014. Un jeune ouvrier d'une chaîne de production d'ordinateurs met fin à ses jours dans l'anonymat d'une tentaculaire ville usine. Il laisse derrière lui une poignée de poèmes vibrants sur l'atelier, « là où sa jeunesse est restée en plan ». Suivant une logique toute personnelle, une femme et son comparse musicien se lance dans une enquête foutraque et organique sur le rapport de l'homme au travail vide de sens. »

C'est un hommage vibrant à Xu Lizhi , jeune travailleur migrant chinois à Shenzhen et poète. Le titre de la pièce est emprunté au livre La machine est ton seigneur et ton maître de la sociologue Jenny Chan. 

À partir de cet ouvrage, des recherches sur Xu Lizhi et de la lecture de ses poèmes, les deux comédiens retracent le parcours du jeune ouvrier qui travaille à la chaîne. À travers cette vie, c'est celle de milliers d'ouvriers esclaves dont il est question. 

Sans ménager sa peine, en musique parfois, la comédienne nous fait découvrir le quotidien des exploités : une organisation militarisée de la production, une taylorisation extrême, l'absence totale de protection sociale et une surveillance despotique jusque dans la vie privée.

La pièce est très imagée, l’estrade qui sert de scène sera à la fois le support pour décrire le minuscule logement de l'ouvrier, mais également le tableau de calculs savants.

L'interprète ne perd pas son texte tout en courant pour interviewer " le progrès ".