Soudain l'été dernier
de Tennessee Williams
Mise en scène de :
Stéphane Braunschweig
3
avec Jean-Baptiste Anoumon, Océane Cairaty, Virginie Colemyn, Boutaina El Fekkak, Glenn Marasse, Luce Mouchel et Marie Rémond.
du 10 mars au 14 avril 2017. Durée 1h35.
"Soudain l'été dernier, quelque chose s'est rompu. Un poète est mort à l'étranger loin de chez lui. Et sur sa fin , une rumeur affreuse circule…
Pour préserver sa mémoire, sa mère est prête à tout, y compris à faire interner la jeune cousine qui fut la seule à assister au drame."
Le décor est magnifique. Sur scène, un jardin tropical avec arbres, lianes, plantes démesurées, c'est beau et cela symbolise aussi la jungle des sentiments humains.
Les acteurs sont excellents. Pour preuve, je n'ai jamais décroché malgré ma place avec une visibilité médiocre ! Si dans les débuts de la pièce, quelques traits d'ironie cyniques nous font sourire, l'intensité dramatique ne fait que croître durant l'heure et demie de jeu. L'histoire est construite autour d'un événement du passé, traumatique et violent qui va faire tomber le voile des faux-semblants.
La folle n'est peut-être pas celle qui se trouve à l'asile ! La mère, anéantie par la mort de son génie de fils, n'était peut-être pas si objective et bienveillante que ça.
De même que le poète n'était peut-être pas si génial ni même une si bonne personne qu'il y paraît.
L'affrontement entre le fantasme de l'une et la réalité de l'autre, est impitoyable.
Cette histoire est une énigme qui nous tient en haleine.
Sugar, psychanalyste, fera apparaître la vérité et tentera d'apaiser le conflit entre cette mère monstrueuse et pathétique, et la jeune fille survoltée qui trouble la vie de la famille.