Vipère au poing
de Hervé Bazin
Mise en scène de :
Victoria Ribeiro.
2
par la compagnie Taxaudier avec Aurélien Hoover. Mise en scène de Victoria Ribeiro.
jusqu'au 13 janvier théâtre du Ranelagh 75016 Paris
“Jean, dit Brasse-Bouillon mène, avec ses frères, une guerre sans merci contre leur mère, une femme impitoyable et cruelle qu'ils ont surnommée Falcone”.
C'est tout d'abord une véritable performance d'acteur. Aurélien Hoover fait preuve d'une très grande énergie et joue très bien tous les rôles. En un geste, voire une mimique, on sait immédiatement de quel personnage il s'agit.
Le texte d'Hervé Bazin est très brutal, les sentiments d'une grande violence.
Le spectateur aurait besoin de quelques pauses pour encaisser tout ça. Or, l'énergie primordiale dans un “seul en scène” est peut-être parfois excessive.
En tous les cas, on vit totalement la haine entre une mère et son fils. On est au-delà du désamour, les membres de cette famille sont des ennemis mortels.
Comme le dit très bien Hervé Bazin : “La haine, beaucoup plus encore que l'amour, ça occupe”. C'est exactement ce qui emplit la scène, au décor sobre et efficace.
Un arbre symbolise parfaitement l'enfance mais au lieu d'être le centre de jeux enfantins, il recueille les cris de révolte d'un enfant opprimé par une mère froide et méchante.
Cette pièce ne laisse pas indifférent. En s'adressant directement au spectateur, Aurélien Hoover crée une proximité poignante !