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La petite dernière

Hafsia Merzi

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Avec Nadia Melliti, Ji-Min Park

Drame, 1h53, 20 25


« Fatima, 17 ans est la petite dernière. Elle vit en banlieue avec ses sœurs dans une famille joyeuse et aimante. Bonne élève, elle intègre une fac de philosophie à Paris et découvre un tout nouveau monde. Alors que débute sa vie de jeune femme, elle s'émancipe de sa famille et de ses traditions. Fatima se met alors à questionner son identité. Comment concilier sa foi avec ses désirs naissants ? »


Malgré une certaine lenteur et quelques longueurs, La petite dernière est un film émouvant sur la difficulté de l'émancipation.

Le parcours intime de la jeune Fatima qui découvre son homosexualité, n'est pas sans heurt. Le synopsis évoque la foi de l'héroïne mais au final ce thème est presque annexe. Fatima est musulmane et sa pratique semble rester très personnelle. Aucune pression de sa famille ne vient s'exercer dans ce domaine. Par contre ce qui est prégnant, c’est la différence dans le regard porté sur l'homosexualité en banlieue et dans le petit monde de la fête parisienne.


On suit Fatima sur plusieurs saisons, assistant à ses découvertes sur elle-même, à ses premières fois, à différents passages charnières : du lycée à la fac, de la cité à la capitale, de la petite dernière à la jeune fille actrice de sa vie.


Tout en retenue, Nadia Melliti, dont c'est le premier rôle, incarne son personnage avec une grande sensibilité et beaucoup de justesse.

Les lenteurs du film sont justifiées par le cheminement de l'héroïne, car bien sûr il ne va pas de soi.

Ce sont toutes ces difficultés que l'on perçoit à travers la narration et les images qui laissent paraître les questionnements et les doutes de Fatima.


On peut regretter que le film tende à associer presque systématiquement l'homosexualité à une ambiance de fête débridée où tout le monde couche avec tout le monde et où chaque individu serait par évidence militant.

Cela dit, ces passages soulignent une forme de libération euphorique quand on se trouve dans un lieu dans lequel on peut enfin être soi.


Ce qui est poignant dans ce film c'est de voir cette jeune fille vivre plusieurs vies en parallèle. Avant d'être soi au regard des autres, il faut s’accepter soi-même. Fatima passe plusieurs caps mais pas tous…

Si parfois on peut sentir l’ennui nous gagner, l'envie de savoir comment l’héroïne parviendra ou non à concilier toutes les contradictions de sa vie prend le dessus.

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