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Finistère

Berest Anne

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Albin Michel, 2025


« En 2021, juste après la publication de La carte postale, j'ai appris que mon père était atteint d'une maladie grave. Alors que je me rapprochais de cet homme énigmatique, scientifique, silencieux, j'ai entrepris de remonter le fil de ma lignée paternelle bretonne.

Je retrace ici la grande histoire d'amour de mes parents, les tensions entre la province et Paris, les premiers combats des agriculteurs du Finistère, la fougue et la beauté de la jeunesse résistante. »


Même si il est très inégal, ce livre reste très agréable. Après avoir exploré l'histoire familiale de sa mère dans La carte postale, Anne Berest se penche sur sa lignée paternelle.

Sur trois générations, de son arrière grand-père à son père, l'autrice s'interroge sur le poids de l'hérédité, sur les transmissions aussi bien conscientes qu'inconscientes.


La fresque sociale est très intéressante même si parfois le contexte historique général reste trop en surface.

Pour Anne Berest, la Bretagne n'était que le lieu de ses vacances d'enfance. Avec l'écriture de ce livre  cela va devenir beaucoup plus.


Avec Eugène l'arrière-grand-père, on découvre le passé rural de la région. Fondateur de la première coopérative agricole en 1909, la Bretonne, Eugène entend défendre les intérêts de sa région. Cet engagement est-il le point de départ de celui de ses descendants ?

Son fils ne poursuivra pas l'œuvre de son père, préférant étudier le latin, mais s'engagera politiquement en devenant maire.

Quant au père de l'autrice, il sera très investi dans le mouvement trotskiste des années 70.


Cette grande fresque, très bien écrite,  nous fait voyager entre Paris et le Finistère mais aussi dans le temps : deux guerres mondiales, mai 68, les années sida...

Entre tendresse, humour et gravité, Anne Berest nous emporte littéralement.


La dernière partie plus intime est beaucoup moins passionnante. L'autrice s'est lancée dans l'écriture de ce livre à l'annonce d'une maladie grave dont est atteint son père. Elle a alors ressenti l’urgence de se rapprocher de lui et d'essayer de comprendre pourquoi et quand une distance s'est installée entre eux. Le romanesque laisse la place à une introspection qui tourne en rond sans jamais trouver de réponse.


L'ensemble reste tout de même très plaisant à lire avec une galerie de personnages dont chaque portrait marque une époque. La famille d'Anne Berest (maternelle comme paternelle) est décidément très attachante !


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