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Radio Metronom

Alexandru Belc

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avec Mara Bugarin, Serban Lazarovici, Vlad Ivanov.

Drame Roumanie, France, 2023, 1h42.


«  Bucarest, 1972. Ana a 17 ans et rêve d'amour et de liberté. Un soir, elle rejoint ses amis à une fête où ils décident de faire passer une lettre à Métronom, l'émission musicale que Radio Free Europe diffuse clandestinement en Roumanie.

C'est alors que débarque la police secrète de Ceausescu, la Securitate… »


La première partie de Radio Metronom plante le décor. De quoi rêvent les jeunes Roumains en 1972 ? De la même chose que tous les jeunes du monde : vivre dans l'insouciance et écouter du rock anglo-saxons. Ce désir qui nous paraît si innocent, à la fois banal et naturel ne va pas de soi dans la Roumanie de Ceausescu. Une bande de lycéens qui se réunissent l'après-midi pour danser au son de la musique capitaliste est une forme de résistance à l'état. Quand ces mêmes jeunes entreprennent d'écrire une lettre à une radio interdite en Roumanie, pour demander la diffusion de certains titres, c'est un acte terroriste.


La première partie du film est longue. Le spectateur subit quelque peu l'apathie d'Ana qui,  à 17 ans, voit la fin de son premier amour. Sorin va quitter la Roumanie et rejoindre son père en Allemagne.

Une nouvelle vie va s'ouvrir à lui et Ana sait bien qu'elle n'en fera pas partie.

En se rendant à cette fête, contre l'avis de ses parents, pour un ultime adieu à Sorin, elle va se retrouver prise dans les filets de la Securitate.


La deuxième partie du film, plus rythmée et plus explicite est très intéressante. Le spectateur est plongé dans les mécanismes d'un état totalitaire qui, pour perdurer, doit contrôler sa jeunesse. Intimidations et manipulations règnent en maître dans ce type de système. Tous les mensonges, toutes les pressions sont possibles pour faire d'un simple citoyen un informateur qui trahira ses voisins, ses amis, sa famille.

Ana qui paraît si frèle et effacée découvrira à ses dépens la fragilité des liens amoureux et amicaux.

L'ambiance est très bien rendue : le sentiment d'oppression ainsi que l'impuissance à résister à un système qui promet de vous broyer en cas de résistance.


Il est vraiment dommage que le début soit si lent avec une répétition de scènes qui n'apportent rien de nécessaire à l'ensemble du film.

Les plans fixes sur les visages des jeunes gens ou sur leur interminable fête s'étirent en longueur au risque de lasser le spectateur jusqu'à le perdre, ce qui serait dommage !




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